Le Nouvelliste
Saint-Marc : visible augmentation du nombre de porteurs de masque
May 13, 2020, midnight
Dans les rues de Saint-Marc, en ce début de semaine, le nombre de porteurs de masque parmi les piétons ainsi que les chauffeurs de taxi-moto a visiblement augmenté. Même constat dans les files d’attente devant les banques ou encore dans les marchés publics. Toutefois cette augmentation semble n’avoir aucun lien direct avec la décision gouvernementale rendant le port du masque obligatoire. « Peut-on vraiment forcer les gens à porter des masques alors que nous ne sommes pas en mesure de les leur en offrir » ? s’est questionné Arsène Guillaume, coordonnateur du CASEC CASEC de la 6e section de Saint-Marc, entre deux gorgées d’eau. Il a dit compter que sur la sensibilisation pour porter les gens à un changement de comportement. « Je fais le choix de porter le masque parce que je sais que le coronavirus est fragile et non parce que le gouvernement me l'a ordonné », a balancé Poliner Marcelin, confortablement assis sur une chaise, en face du palais de justice de la ville, en train de se faire cirer les chaussures. « Ce que vous voyez là, c’est le résultat d’un effort personnel », a-t-il laissé entendre tout en tenant à souligner que l’État n’a rien à y voir. De son côté, le Dr Bekens Désius, le responsable du dispensaire de la ville, un service sanitaire de premier échelon, a fait savoir qu’il exigeait du personnel du centre et des patients le port du masque ou tout au moins un mouchoir. « Avant tout, il faut se protéger avant de questionner l’État », dit-il. Dans la cité de Nissage Saget, depuis quelques jours, en plus du lavage des mains, le port du masque est exigé dans certains bureaux et supermarchés. Le palais de justice ainsi que le commissariat n’échappent pas à la règle. En ce qui concerne le commissariat, des affiches accolées aux murs rappellent l’obligation de se laver les mains. Si sur la porte du bureau administratif du commissariat on peut voir une affiche faisant référence à l’obligation de porter un masque, aucune disposition n’a encore été prise pour le faire respecter, a confié une source policière. Quant au commissaire de police, Jacques Ader, il a affirmé n’être pas au courant d’une quelconque campagne de distribution de masques à la population par l’État, remerciant au passage les institutions et les personnalités ayant fait don de masques aux policiers.