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Le Nouvelliste

Le RNDDH condamne les actes de vandalisme à l'Inspection générale de la PNH

Feb. 10, 2020, midnight

Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) dit condamner l'incident survenu le 7 février dernier, quand des policiers en signe de solidarité et de protestation, suite à la convocation de Yanick Joseph, la coordonnatrice du Syndicat de la Police nationale d’Haïti (SPNH), avaient endommagé les locaux et le matériel de l'Inspection générale de la police nationale d'Haïti (IGPNH). L'organisme de droits humains affirme que les policiers n'ont pas le droit de commettre de tels actes de violence simplement parce que Yanick Joseph a été convoquée.  «Nous demandons à la PNH de mener une enquête sérieuse pour identifier ceux qui ont commis ces actes de vandalisme en brisant les vitres du bâtiment, de plusieurs voitures afin de les sanctionner avec la dernière rigueur. Car de tels agissements sont contraires aux règlements de la PNH», a fait savoir le secrétaire exécutif du RNDDH Pierre Espérance, qui rappelle au passage que la PNH est l'une des rares institutions publiques à travers l'Inspection générale où l'on peut porter plainte pour les abus subis.  Dans une note de presse, Normil Rameau, directeur général de la PNH, avait annoncé que tous « les auteurs, coauteurs et complices de ces actes de violence et de vandalisme qui constituent de graves infractions pénales, outre les sanctions administratives, seront identifiés et amenés devant les tribunaux compétents pour répondre de leurs forfaits ». Ces policiers, dit-il, avaient « agressé tant verbalement que physiquement le personnel de l'IGPNH. » Par ailleurs, l'organisme de droits humains reconnaît que les policiers, faisant partie d'une police civile, ont le droit de former un syndicat d'après la Constitution de 1987 qui ne leur interdit pas la jouissance de la liberté syndicale. Toutefois, Pierre Espérance a insisté sur le fait que « le syndicat ne doit servir en aucun cas à légitimer les actes des policiers qui agissent en dehors de la loi et du code de déontologie de la PNH ». Ainsi les policiers pourraient donner l'impression qu'ils veulent à tout prix un syndicat pour couvrir leurs mauvais agissements.