this used to be photo

Le Nouvelliste

The Guardian publie un nouvel article, la Fédération haïtienne de football réagit

May 25, 2020, midnight

Le journal anglais The Guardian a publié un nouvel article sur les allégations d’abus sexuels sur de jeunes footballeuses visant Yves Jean-Bart, président de la Fédération haïtienne de football. Dans cet article, le journal anglais, citant des sources anonymes, révèle que des victimes présumées d’abus sexuels de Yves Jean-Bart disent avoir reçu des menaces de mort depuis que des plaintes ont été signalées contre lui. « Plusieurs victimes présumées disent avoir été menacées après la publication des accusations ; une ancienne joueuse qui vit à l'étranger a déclaré qu'elle devait déménager à la hâte car « il m'a trouvée ». "Un gangster nous a appelés", a expliqué une autre. "Si nous parlons, ils savent où sont nos oncles, tantes, cousins », rapporte le journal anglais.  The Guardian a également rapporté les témoignages d’autres victimes présumées d’abus sexuels commis par Yves Jean-Bart. Une fille, sous couvert d’anonymat, a révélé que le président de la FHF avait tenté de la violer. Elle indique également qu’Yves Jean-Bart a engendré des enfants avec certaines de ses coéquipières. « L'une des victimes présumées a affirmé que plusieurs filles du centre et de l'AS Tigresses - le club fondé par le président de la FHF en 1972 - avaient donné naissance à ses enfants. "Certaines mères étaient mineures », peut-on lire dans le dernier article du journal anglais dans lequel des victimes annoncent également qu’elles entendent poursuivre en justice le président de la Fédération haïtienne de Football. La Fédération haïtienne de football réagit  Dans un communiqué, la FHF dénonce un nouveau reportage "inexact, biaisé et profondément imparfait" du journal The Guardian. La fédération dénonce le fait que le journal The Guardian a « une nouvelle fois démontré son manque total de crédibilité en choisissant de publier une fausse pièce remplie de mensonges et d'accusations salaces sans fondement de sources strictement anonymes ».  Dans ce communiqué, la FHF estime que les journalistes de The Guardian ne font pas montre de professionnalisme. « Le premier article d'Ed Aarons, du blogueur Romain Molina et d'Alex Cizmic, a fait la fausse et scandaleuse affirmation selon laquelle les « avortements forcés » étaient le résultat d'agressions sexuelles dans le centre de formation pour jeunes à Croix-des-Bouquets, tandis que leur dernier article affirme que le président a engendré bon nombre d'enfants avec « plusieurs » filles mineures du centre. Lequel est-ce ? S'il y a eu des avortements, alors où sont les preuves de ces procédures médicales, qui sont illégales en Haïti ? Et où sont tous ces enfants qui sont censés être nés ? Ce n’est qu’un exemple flagrant de mauvaises pratiques des soi-disant reporters du Guardian, qui se moquent de l’éthique journalistique », peut-on lire dans le communiqué dans lequel la FHF affirme que l'un des co-auteurs de l'article a déjà été poursuivi pour avoir fait des déclarations diffamatoires dans des écrits et des publications sur les réseaux sociaux. Selon le communiqué de la Fédération haïtienne de football, « les deux articles sont des études de cas remarquables sur la façon de niveler des affirmations extrêmement sérieuses tout en s'appuyant strictement sur des citations anonymes où les lecteurs sont totalement incapables de vérifier l'existence de ces soi-disant sources ou un lambeau de preuves pour étayer leurs affirmations ». La FHF dénonce le fait que The Guardian affirme que des enquêtes sont en cours, sans noter qu’elle a elle-même initié ces demandes d’enquêtes. « En plus de demander une enquête des autorités d'Haïti, la Fédération a demandé à la FIFA d'envoyer des experts du Programme des Gardiens de la FIFA / Protection des Enfants pour vérifier les conditions de son centre national de formation des jeunes et mener sa propre enquête. La Fédération a également demandé à une organisation de défense des droits de l'homme, respectée tant au  niveau national qu'international, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), de mener sa propre enquête sur ces allégations. "Ce ne sont guère des actions auxquelles vous ne vous attendiez d'une organisation cherchant à couvrir des activités malhonnêtes et subversives. Au lieu de cela, la FHF fait preuve de transparence et de bonnes intentions et montre un désir de réfuter les fausses accusations portées contre Yves Jean-Bart", fait remarquer la FHF dans son communiqué. La FHF dénonce le fait que l’article du Guardian regorge d'appels à la suspension de Jean-Bart. Ce qui, soutient le communiqué, est précisément ce que les ennemis politiques (de Jean-Bart) recherchent en menant cette guerre de désinformation dans les médias, surtout internationaux, visant à saper les efforts du  président de la Fédération en faveur du football Haïti, salir la Fédération haïtienne de football et, ce, faisant, à dégrader et rabaisser Haïti. « Molina et The Guardian ont clairement indiqué que leur objectif n'était pas le journalisme, mais un plaidoyer destiné à attaquer le personnage et à détruire la carrière du responsable du football haïtien et par ricochet détruire l'avenir de centaines de jeunes qui rêvent de changer leurs conditions sociales grâce au football », fait remarquer la Fédération haïtienne de Football.