Le Nouvelliste
25 agents de la PNH formés par les États-Unis pour un meilleur contrôle des frontières
Dec. 18, 2019, midnight
De grands espoirs sont placés en ces agents formés sur la « planification de mission de terrain, l’identification des faux documents et la sécurité frontalière ». De l’avis des responsables, ces agents ont la particularité d’être désormais des formateurs d’autres policiers membres de cette unité spécialisée. D’une durée d’une semaine, cette formation était dispensée par des experts des services de la douane et de la Protection des frontières des États-Unis (US Customs and Border Protection en anglais). Le directeur général a.i. de la Police nationale d’Haïti, Normil Rameau, lorgne déjà les bénéfices que cette formation apportera à ses hommes dans l’accomplissement de leur mission. « S’agissant des agents de la BLTS et de la POLIFRONT, il s’agira de planifier des opérations et réaliser des missions dans le souci d’atteindre des objectifs clairs relatifs à la recherche de bandits, qu’ils soient des criminels de crimes économiques, criminels de la grande criminalité, sans oublier les trafiquants de drogue », a-t-il ajouté, soulignant le remarquable travail des formateurs. L’ambassade des États-Unis, à travers le Bureau of International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL), qui a financé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), laquelle a réalisé la formation ainsi que le haut commandement de la PNH, qui en est le bénéficiaire, n’ont pas caché leur satisfaction lors de cette cérémonie tenue ce 13 décembre, à l’académie de police. Ils disent croire que ces agents des forces de l’ordre mettront à profit ces connaissances pour sécuriser les frontières et empêcher les malfrats d’agir comme bon leur semble. La première conseillère de l’ambassade américaine, Robin Diallo, a vanté les mérites de ce partenariat entre les différentes institutions qui ont rendu possible cette formation en le qualifiant de quelque chose « d’inédit ». « Vous faites quelque chose de très bien pour votre pays, a-t-elle avancé pour motiver les agents-formateurs. L’objectif des États-Unis est d’aider la PNH à améliorer la sécurité de toutes les frontières terrestre, aérienne et maritime. La POLIFRONT et la BLTS ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le trafic des stupéfiants, la traite des personnes et la contrebande. » Cette formation est la troisième des cinq prévues par INL et l’OIM. Olivier Tenes, chef du projet à l’OIM qui est l’agence de mise en œuvre, mise beaucoup sur le professionnalisme des agents de la PNH pour s’attaquer aux différents problèmes auxquels le pays fait face à la frontière. Il croit qu’après cette transmission de connaissances qui fera partie désormais du curriculum enseigné à l’école de police, ils seront mieux préparés à limiter notamment le trafic illicite (surtout la traite des personnes) et sécuriser les frontières.