Le Nouvelliste
Insécurité: le chef du CSPN promet un plan de sécurité à trois niveaux
Feb. 12, 2020, midnight
Le Premier ministre Jean-Michel Lapin, président du Conseil supérieur de la PNH, a haussé le ton ce mercredi et annoncé les dispositions prises au plus haut niveau pour combattre l’insécurité. Ces mesures sont annoncées à l’issue d’une séance élargie du CSPN réalisée à sa résidence officielle à Musseau. « L’État fait face à ses responsabilités en ce qui concerne la sécurité. Nous avons réalisé ce CSPN élargi afin de discuter de cette situation d’insécurité qui nous préoccupe au plus haut niveau. Nous avons entendu les cris de la population à travers les médias. Nous avons réfléchi à un plan de sécurité à 3 niveaux. La présence de la police sera renforcée. À travers le service de circulation et les autres brigades, la police fera un travail systématique d’identification. Ensuite, la PNH mettra en œuvre une stratégie d’action que nous ne pouvons pas dévoiler », a-t-il expliqué. En ce qui a trait l’identification des véhicules, Jean-Michel Lapin a autorisé la police à identifier les occupants de tous les véhicules hormis ceux appartenant au corps diplomatique. « Il n’y aura aucune exception pour les véhicules immatriculés Service de l’État ou Officiel. La police vérifiera aussi les véhicules aux vitres teintées. La police et la justice séviront contre les occupants qui ne veulent pas obtempérer à cette nouvelle mesure », a-t-il fait savoir. Ces messages fermes surviennent à chaque fois qu’il y a une recrudescence de la criminalité. Cependant, les problèmes demeurent et persistent. Questionné sur ce qui différencie ce message des autres, Jean Michel Lapin a assuré que la différence sera palpable dès mercredi soir. « La population va constater la présence de la police dès ce soir », a-t-il fait savoir. Le Premier ministre a également été interrogé sur la promesse faite il y a quelques semaines de doter la police de nouveaux équipements afin qu’elle puisse mener sa mission. « Sur une échelle de 100, nous avons répondu à 99% des besoins exprimés par la police au gouvernement. Le 1% restant concerne certains équipements nécessitant une approbation au niveau international. Sur ce point, nous sommes en train de tout finaliser. Haïti est sous embargo, en ce qui concerne les armes, depuis plus de 25 ans », a-t-il ajouté. Le président du CSPN a fait ces annonces alors que les cas d’enlèvement se multiplient dans la région métropolitaine. Michel-Ange Louis Jeune, le porte-parole de la police nationale avait admis en janvier dernier une remontée spectaculaire des cas de kidnapping. Des manifestations ont eu lieu à Port-au-Prince ce mercredi pour exiger des autorités d'assumer leurs responsabilités.