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Haiti: L’essentiel de l’actualité du mercredi 10 février 2021

Feb. 10, 2021, midnight

Vingt quatre heures après que le président Jovenel Moise ait dénoncé une tentative de coup d’État, l’Union européenne a appelé à un accord inclusif entre les acteurs politiques en Haïti pour parvenir à une solution à la crise politique qui sévit  dans le pays. Le bloc européen défend qu’Haïti doit organiser des élections législatives et présidentielles libres et équitables et mettre fin au gouvernement par décret présidentiel. Avant d’organiser ces élections, l’UE appelle à des réformes pour garantir l’indépendance, l’impartialité et la transparence du pouvoir judiciaire. Le président de la République Jovenel Moise, a annoncé sur Twitter, ce mardi 9 février, que l’exécutif va mettre un montant de 20 millions de dollars américains à la disposition du conseil électoral provisoire, bien que décrié, pour l’organisation du référendum et des élections à venir. Preuve qu’il va définitivement mettre le cap sur les élections et l’adoption d’une nouvelle constitution. Le 25 janvier dernier, le Premier ministre, Joseph Jouthe, également ministre de la Planification et de la Coopération externe, avait signé officiellement un. protocole d’appui financier au processus électoral avec le système des Nations unies.Dans une déclaration de l’Ambassade des Etats-Unis du 9 février 2021, l’administration de prend position officielle sur la crise actuelle que connaît le pays. La question des élections législatives et présidentielles ainsi que la mise à la retraite de trois juges de la cour de cassation par l’exécutif sont au menu de cette déclaration. Elles annoncent que l’arrêté en question pris par Jovenel Moïse “est en train d’être examiné par les instances internationales en vue de déterminer s’il est conforme à la Constitution et aux lois haïtiennes.” Ce n’est qu’après que nous connaîtront la position des américains sur cette décision de l’exécutif que certains considèrent comme un grand basculement dans la “dictature.” Les personnes arrêtées tôt dimanche à Petit-Bois(Tabarre) pour complot contre la sûreté de l’Etat selon le gouvernement, ont reçu plusieurs visites de solidarité dont celle des leaders du secteur démocratique à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPj). Ces leaders du Secteur Démocratique et Populaire ont voulu témoigner leur support à Me .Yvickel Dabrezil, Juge à la cour de Cassation, au Docteur Marie Antoinette Gauthier, à l’inspectrice Marie Louise Gauthier, à l’agronome Louis Buteau, entre autres. Malheureusement, ils n’ont pas pu le faire car les accusés s’apprêtaient à se rendre au parquet de la Croix-des-Bouquets sur demande du commissaire du gouvernement qui devait les entendre à propos des faits qui leur sont reprochés. À la tête de cette délégation, l’ex-sénateur Ricard Pierre et Me André Michel. Le président du Sénat de la République, dans une note publiée ce mardi 9 février 2021, s’est dit très sérieusement préoccupé par la situation qui prévaut dans le pays depuis quelque temps et qui a pris au début de ce mois de février une accélération qui risque de conduire à un éclatement et une désintégration de la nation haïtienne. Le sénateur Joseph Lambert qui n’a pas pu trouver l’accord des sénateurs pour une position commune du grand corps sur la date de fin de mandat du président a appelé au dialogue entre les acteurs. “Le Sénat, en cette conjoncture particulière de crise, réitère son appel au DIALOGUE, à la recherche d’un accord pour une sortie de crise qui ramène la concorde et la paix dans la communauté haïtienne”, a-t-il écrit. Batonyè lòd avoka yo, Marie Suzie Legros rann vizit jodi madi 9 fevriye 2020 an ak jij Yvickel Dabresil ki jwenn arestasyon dimanch pase a epi twouve l anndan DCPJ pou koze konplo “kont site Leta” gouvènman an plas la repwoche l. Nan sikonstans sa, plizyè avoka ak Batonyè Marie Suzie Legros te twouve yo anndan DCPJ kote jij la twouve l la, Met Legros fè konnen objektif vizit sa se te pou ale founi je gade jan eta sante jij la ye epi nan ki kondisyon li twouve l nan enkaserasyon sa anndan DCPJ .Deux journalistes affectés à deux médias en ligne ont été grièvement blessés par balle le lundi 8 février 2021 lors d’un moment de tension au Champ de Mars dans le cadre d’une manifestation improvisée. L’une des victimes est entre la vie et la mort. L’on accuse les soldats de l’armée d’Haïti comme étant ceux ayant tiré sur les manifestants. Dans un communiqué de presse, les FAd’H se défendent. Le haut commandement dément formellement cette fausse allégation et informe que les Forces Armées d’Haïti n’ont mené aucune opération et que les militaires sont casernés à leur base”,lit-on dans ce document dans lequel les FAd’H précisent que ces informations sont véhiculées à des fins de manipulation de l’opinion. Le journal anglais “The Guardian” rapporte que le service américain de l’immigration et des douanes (Ice) a expulsé au moins 72 personnes vers Haïti lundi, dont un bébé de deux mois et 21 autres enfants, en violation flagrante des ordres de l’administration Biden qui ne prévoit que l’expulsion des terroristes présumés et des criminels condamnés potentiellement dangereux. Les enfants ont été déportés à Haïti lundi sur deux vols affrétés par Ice depuis Laredo, Texas, vers la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Ces expulsions ont permis de renvoyer des enfants vulnérables en Haïti, qui est en proie à de graves troubles politique.