Le Nouvelliste
Manifestation: une trêve observée à Jacmel
Oct. 21, 2019, midnight
Une trêve est observée, le dimanche 20 octobre, à Jacmel dans le cadre des séries de manifestations exigeant la démission du président de la République Jovenel Moïse. La mairie de Jacmel, de concert avec la direction du ministère des Travaux publics, Transports et Communications de Jacmel, a procédé au nettoyage des rues. Le transport en commun reprend timidement. Cependant, lundi, à 1 heure du matin, sept personnes ont été touchées par balle à l'entrée du Créac par des individus non identifiés. Après avoir érigé des barricades à l'entrée du Créac, les habitants de ladite rue ont été atteints des projectiles selon certains proches des victimes. Charlie Claude, 20 ans, Birott Ewald, 25 ans; Mike Bommier, 25 ans; Claudelson Coq, 26 ans; Junior Jeannis, 31 ans; Robenson Belazi, 27 ans et Roody Jean-François sont les victimes. Pour l'instant, ces jeunes hommes reçoivent des soins intensifs dans différents hôpitaux à Jacmel et à Port-au-Prince. Rony Antoine, réagissant à ce drame, le qualifie de massacre d'État. Aucune autorité n'est intervenue, selon ce dernier, en vue de chercher à connaître les causes profondes de cet acte qui ternit l'image de la ville créative du pays. Par ailleurs, le transport en commun de la ville de Jacmel vers Port-au-Prince fonctionne par intermittences ce lundi. Certains chauffeurs ont réussi à transporter des passagers seulement jusqu'à la commune de Léogâne, au niveau de carrefour Dufort, à cause des barricades érigées sur la route nationale, a confirmé un conducteur assurant ce trajet, joint par téléphone. Entre-temps, les Jacméliens vivent dans la peur et sont terrifiés par les actes d'insécurité et de banditisme qui prennent de l'ampleur chaque jour dans la ville.