Le Nouvelliste
Tests rapides, tests PCR, Zanmi Lasante propose un modèle à suivre
July 7, 2020, midnight
Dans le chapitre dépistage de la Covid-19, Zanmi Lasante a fait des tests rapides un élément central dans le contrôle de la maladie. « Cette stratégie vise à tester le plus grand nombre d’habitants en priorisant les patients symptomatiques, les contacts, pour atteindre les asymptomatiques. Elle repose sur la définition épidémiologique du MSPP et les tests rapides, Antigène et Anticorps (IgG, IgM). Ces derniers seront disponibles dans toutes les structures du partenariat ZL/MSPP à des fins de surveillance épidémiologique », expliquent les responsables dans un document. Il ne faut pas croire cependant qu'il est très simple d'utiliser les tests rapides. Si ces derniers permettent d'identifier rapidement ceux qui sont négatifs, la démarche est un peu plus complexe pour ceux qui seraient révélés positifs au test rapide. Comme indiqué dans le protocole élaboré par ZL, «tout spécimen testé positif sera confirmé au RT-PCR ou GeneXpert », souligne le document élaboré par l'équipe Zanmi Lasante. Ainsi, une nette distinction a été établie entre les différents cas où l'utilisation des tests rapides est recommandée et les cas où elle ne le serait pas. Le dépistage institutionnel est, selon Zanmi Lasante, la première étape dans la gestion de l'épidémie de la Covid-19. Les institutions sanitaires, étant destinées à recevoir tous les patients, doivent faire l'objet d'un contrôle strict, rigoureux et continu. Cela est valable autant pour les patients que le personnel médical. Les tests rapides répondent mieux à cette étape de gestion de la pandémie, fait savoir l'équipe de ZL.« Au niveau de ces institutions, des points de triage ont été installés dès la phase pré-épidémique; ils constituent le principal point de départ des tests. Le personnel impliqué directement ou indirectement dans la prise en charge doit être régulièrement testé et les signes et symptômes de la maladie précocement identifiés. Les médecins de service doivent faciliter le dépistage des patients hospitalisés à risque et ceux avec apparition ou histoire de fièvre, toux et/ou tout autre signe évoquant une infection à la Covid-19.» C'est toujours la même démarche pour le dépistage communautaire Zanmi Lasante rappelle au passage que dans le cadre du dépistage communautaire, « Les ménages pour les contacts familiaux, les bureaux en cas de contacts professionnels directs, les frontières doivent constituer les principaux points de dépistage communautaire », préconise l'organisation sanitaire. Vu la disponibilité en nombre restreint de tests PCR, très important, dans la lutte contre la Covid-19, Zanmi Lasante croit que les tests rapides peuvent permettre d'anticiper certains cas et de débuter avec le protocole de prise en charge à temps. « Les symptomatiques respiratoires, les patients hospitalisés avec fièvre, les patients en clinique externe avec une histoire de fièvre, les cas contacts, les patients avec comorbidités (telles que diabète, HTA, obésité, CA, VIH, TB, etc.), patients âgés, le personnel, etc. », dans tous ces cas, le test rapide a le mérite d'aider à détecter rapidement ceux qui sont à risque et ceux qui ne le sont pas et, le cas échéant, de prendre une décision dans le plus bref délai. En gros, les tests rapides (ag/ac) peuvent être utilisés dans le cadre d'un processus de dépistage institutionnel et communautaire. « La durée de la demande jusqu’à la divulgation des résultats ne doit pas excéder 45 minutes », recommande Zanmi Lasante. Encore faut-il rappeler que le test rapide est utilisé uniquement à des fins de surveillance et non de diagnostic, comme il est recommandé par le MSPP. Les cas positifs seront confirmés au GeneXpert ou au RT-PCR. En revanche, « le test Covid-19 RT-PCR est un test de réaction en chaîne par polymérase en transcription inverse en temps réel (RT-PCR) pour la détection qualitative de l'acide nucléique du SRAS-CoV-2 dans les échantillons des voies respiratoires supérieures et inférieures », explique l'équipe de Zanmi Lasante. « Ce test doit être effectué pour tout patient répondant à la définition de cas suspects établie par le MSPP ou tout patient avec un TR positif (+) ou tout patient asymptomatique avec TR positif (+) (zone à haut risque telle que les zones frontalières).»