Le Nouvelliste
« Jovenel Moïse est un président de facto », soutient l'ex-député Jean Robert Bossé
Feb. 9, 2021, midnight
L’ex-député Jean Robert Bossé, membre du Secteur démocratique et populaire, est resté droit dans son costume d’opposant du pouvoir. Selon lui, ce dimanche 7 février marque la fin du mandat du président de la République. Par conséquent, Jovenel Moïse, dit-il, occupe illégalement le Palais national. En ce sens, il continue de lancer un appel à la mobilisation afin de contraindre le chef de l’Etat à rendre son tablier. Alors que Jovenel Moïse est encore est poste, l’ancien député parle de lui au passé « Nous vivons dans l’ère post-Jovenel Moïse. Ce dimanche 7 février le pays connait une ère nouvelle. Légalement nous avons derrière nous tous les cauchemars que nous avons vécus durant ses quatre dernières années », a-t-il dit dans une interview accordée à la Radio Magik9. Ferme à la barre, Jovenel Moïse, de son côté, a publié un tweet pour signifier à nouveau sa volonté de rester au pays jusqu’au 7 février 2022. « C’est un ancien président, c’est un de facto qui occupe le Palais national illégalement », a réagi Jean Robert Bossé, qui croit que Jovenel Moïse est encore au pouvoir parce que « loin de s’élever à la dimension de sa mission, la police nationale s’est engagée dans une démarche de milice pour persécuter des gens qui ne veulent pas se soumettre à la logique de vassalisation des institutions du pays.» « La démarche maintenant est comment faire pour évacuer le Palais national afin de permettre l’installation d’un gouvernement de transition, capable d’assurer les fonctions régaliennes de l’Etat », indique Jean Robert Bossé. Pour le faire, l’ex-parlementaire n’a pas de formule magique. I invite toute la société à se mobiliser pour obtenir le renversement du pouvoir en place. « Tout est fin prêt pour l’après Jovenel Moïse » a fait savoir M. Bossé. Par ailleurs, la direction politique de l'opposition démocratique salue, dans une note, la position prise par le pouvoir judiciaire, lorsqu'elle prend acte de la fin du mandat du président Jovenel Moïse ce dimanche 7 février 2021, conformément à l'article 134-2 de la Constitution amendée. La direction politique de l'opposition a, en outre, demandé au commandement de la police nationale de se souvenir de ce que dit le règlement de la police « La PNH doit respecter les droits de tous les Haïtiens dans l'exercice des droits démocratiques: le droit de revendiquer, de manifester sur tout le territoire national » « Aucun policier n'est autorisé à recevoir des ordres des autorités ce qui n'est pas légal, ni des ordres qui ne respectent pas la Constitution et les lois d'Haïti » peut-on lire dans cette note La Direction politique de l'opposition exhorte tous les fonctionnaires de l'État à cesser de recevoir des ordres du pouvoir illégal de Jovenel Moïse, qui note t-on, est « un rebelle à la tête du pays après la date du 7 février 2021 », tout en demandant au peuple haïtien de rester mobilisé jusqu'à ce que Jovenel Moïse se soumette à la Constitution et à la volonté du peuple.