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Haïti-Séisme : 21 millions d’euros d’aide dépensés en un an par ACF
Jan. 7, 2011, midnight
P-au-P, 7 janv. 2011 [AlterPresse] --- Action Contre la Faim (ACF) a annoncé avoir dépensé 21 millions d’euros au cours de l’année 2010 dans le cadre de sa réponse post-séisme, lors d’une conférence de presse ce vendredi 7 janvier 2011.45% de cette somme a été alloué aux activités touchant l’eau, l’assainissement et l’hygiène, selon ce qu’a indiqué le chef de mission de l’ACF en Haïti, Pierre Tripon.ACF est présente dans le pays depuis 1985 et opère notamment dans l’Artibonite au travers de programmes de sécurité alimentaire, d’assainissement et d’eau, de nutrition et de santé mentale.Au lendemain du séisme du 12 janvier elle avait reçu 7 millions d’euros de dons privés dont 4 millions ont été dépensés au cours de l’année précédente. Les 3 millions restants seront intégrés au budget 2011 équivalant à 10 millions d’euros, selon Tripon.L’organisation s’accorde un satisfecit par rapport aux efforts qu’elle a déployés après le tremblement de terre en Haïti et annonce sa volonté de renforcer ses actions cette année.Les axes stratégiques majeurs de ACF concerneront entre autres la réponse aux besoins primaires des populations, le renforcement des capacités de résilience individuelles, familiales, communautaires et institutionnelles, la prévention et la réduction des risques et vulnérabilité aux catastrophes naturelles.ACF a de plus décidé de « poursuivre ses programmes nutritionnels et même d’en augmenter la couverture », selon un dossier de presse de l’organisation.« Le risque est encore grand d’observer une dégradation de la situation nutritionnelle. En effet une majorité de ménages n’a pas retrouvé des ressources économiques viables ; le nombre de personnes ayant retrouvé un emploi qualifié est encore loin des taux d’avant le séisme (qui eux-mêmes n’étaient pas importants) et le travail non qualifié journalier est resté à des niveaux très similaires » explique le document.Selon ACF, la malnutrition aigue est un problème de santé publique en Haïti en dépit du fait que la prévalence se situe en dessous du seuil d’alerte de 10% établi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Par ailleurs, en raison de la crise liée à l’apparition subite en octobre dernier de l’épidémie de cholera, ACF juge que « la problématique de l’assainissement est… un véritable enjeu aujourd’hui et dans les prochains mois, que ce soit à Port-au-Prince ou dans le reste du pays ». [kft gp apr 7/01/2011 13 :45]