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Le Nouvelliste

L’avenue Charles Sumner interdite aux manifestations

July 8, 2020, midnight

Le Premier ministre Joseph Jouthe a été l’invité de Radio Métropole ce 7 juin. Le chef du gouvernement a été interrogé sur le bien-fondé des interventions de la PNH qui a dispersé deux sit-in en 8 jours devant les locaux du ministère de la Justice. Il a avancé l’importance de cette artère où sont logées plusieurs institutions publiques. « Les forces ne sont pas proportionnelles. Je l’admets. Mais cette rue loge le ministère des Affaires sociales, le ministère des Finances, le ministère de la Justice et l’OAVCT. C’est une rue extrêmement importante. Comme chef du CSPN, j’ai demandé que la sécurité soit renforcée dans cette zone », a-t-il fait savoir.  Le PM Jouthe a poursuivi en indiquant qu’on ne veut courir aucun risque. « On se plaint de la dispersion des sit-in. Mais on avait fait silence quand les hommes de 509 Fantom avaient fait irruption dans les ministères des Finances, des Affaires sociales et de la Justice, tirant dans toutes les directions et lançant des cocktails Molotov. (...) Chemen bouton se chemen maleng. Quand quelqu’un proteste dans cette zone, on ne sait pas ce qu’il a derrière la tête. A ce moment, on est obligé de le déloger », soutient-il.  Joseph Jouthe a révélé avoir passé des instructions pour que la police utilise des forces proportionnelles. « Je ne dis pas qu’il ne faut pas déloger les manifestants, mais je ne veux pas de violence sur la population qui défend une cause juste », estime le PM.  La police n’est pas allée de main morte pour disperser deux sit-in organisés par Nou Pap Dòmi les 29 juin et 6 juillet 2020 pour dénoncer l’insécurité. Des agents anti-émeutes ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les deux sit-in qui étaient pacifiques. Des agents d’autres unités de la PNH ont également fait feu en l’air, parfois avec des fusils automatiques, pour intimider les participants. Ces actions ont provoqué l'ire de divers secteurs de la société qui y ont vu une menace contre la liberté d'expression dans le pays.