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Le Nouvelliste

Petite-Rivière de Nippes : le commissaire du gouvernement de Miragoâne accusé dans la libération d’un présumé empoisonneur

June 16, 2020, midnight

Le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Miragoâne continue de faire parler de lui. Après plusieurs interventions dans la presse de simples citoyens pour dénoncer les agissements de ce dernier notamment dans la commune de Miragoâne, c'est le tour d’une autorité de l’appareil judiciaire dans la région de revenir à la charge. En effet, le juge titulaire du tribunal de paix de la commune de Petite-Rivière de Nippes, Me Fougère Dalmand, accuse le chef du parquet de Miragoâne Me Jean Ernest Muscadin d’avoir ordonné la libération, le vendredi 12 juin, de Jean-Robert Cologne, accusé d’avoir empoisonné les mangues d’une parcelle de terre disputée par ce dernier et d’autres héritiers. Une libération qui survient alors que le dossier n’a même pas eu le temps d’être transmis au parquet de Miragoâne, a fait savoir le magistrat Dalmand, indiquant qu’il recueillait les informations préliminaires au moment où Jean-Robert a été libéré sous les ordres du commissaire Muscadin. «Nous avons interpellé Jean-Robert Cologne à la suite des plaintes de membres de la population contre celui-ci qui s’amuserait à implanter des aiguilles dans des mangues», a déclaré le magistrat, indiquant que le présumé empoisonneur avait menacé d’intoxiquer les mangues selon les dires de membres de la population. «Alors que Jean-Robert était placé en garde à vue, nous avons procédé au constat légal. On a fait cueillir des mangues dans lesquelles des aiguilles ont été effectivement retrouvées», a ajouté le juge de paix, qui n’a pas caché son mécontentement face à la décision de Jean Ernest Muscadin de libérer l’accusé sans son approbation. Indiquant avoir vu l’ordre de mise en liberté signé par Me Muscadin, le juge de paix de Petite-Rivière de Nippes dit avoir appelé au téléphone le chef de la poursuite qui, affirme-t-il, a reconnu avoir ordonné la libération. «Au moment d’évoquer les raisons de sa décision, il m'a promis de me rappeler», a fait savoir Me Fougère Dalmand, faisant remarquer que le chef du parquet de la juridiction de Miragoâne n’avait qu’à attendre que le dossier lui soit déféré afin de décider des suites nécessaires. Il estime que Me Jean Ernest Muscadin n’agit pas selon la loi mais se livre plutôt à du «vagabondage».