Le Nouvelliste
Wilson Jeudy : « La commune de Delmas se développe à partir des taxes communales »
May 14, 2020, midnight
Après douze ans passés à la municipalité de la commune de Delmas, le maire principal Wilson Jeudy vante l’efficacité du travail accompli dans l’intérêt de la population. Si certains tendent à associer son rendement aux bonnes relations entretenues avec le régime du Parti haïtien tèt kale (PHTK) actuellement au pouvoir, le maire, se défendant, soutient que les résultats observés émanent des taxes des citoyens de cette ville. Son mandat arrive à terme au mois de juillet prochain. Toutefois Wilson Jeudy, qui se donne un satisfecit pour son travail réalisé dans la commune, évoque une relation de confiance qu’il a pu établir avec la population. « Dès notre arrivée dans la commune, nous avons pris des décisions que personne n’aurait imaginées, dans l’intérêt de la population…», soutient le maire sur le plateau de l’émission « Haïti, Sa k ap kwit ». Son cartel a hérité d’une recette fiscale évaluée à dix millions de gourdes et il est parvenu à placer la barre à environ huit cent millions de gourdes, d’après le maire, malgré tout insatisfait, car il ambitionnait d’atteindre pas moins d’un milliard de gourdes. Wilson Jeudy, qui ne manque pas de rappeler ses bons rapport avec l’ancien élu de PHTK, l’ex-président Michel Martelly, ne lie pas ses résultats dans la commune aux relations avec le régime. « La commune se développe à partir des taxes communales », ajoute-t-il, avant de faire savoir que l’argent est utilisé en retour, dans les services allant dans l’intérêt des citoyens. Le maire de Delmas vante l’efficacité du service des sapeurs-pompiers (qui a cinq camions à sa disposition). Il a signalé la compétence du service de la voirie, doté d’un ensemble d’équipements lui permettant de s'atteler à la tâche. Le maire n’a pas manqué d’insister sur le grand effort accompli entre autres dans la construction de routes dans la commune. « Les habitants de Delmas peuvent en être fiers », croit le premier citoyen de la commune la plus riche (en termes de recettes fiscales) dans le pays. Pour ce qui est des disparités entre le bas Delmas et le haut Delmas : Wilson Jeudy nuance ses propos... Si plus d’un évoque un grand écart entre le bas Delmas (plutôt délaissé) et le haut Delmas (où des efforts sont plus observés), le maire de la commune croit qu’il ne faut pas prêter le flan à ces comparaisons. Pour lui, c’est l’œuvre de ses détracteurs qui veulent montrer la division. Si l’on remet toujours sur la tapis le phénomène de l’insécurité plus en vogue au « bas Delmas », le premier citoyen de la commune dit ne pas voir la réalité de la même manière. Certes, reconnaît-il, il y a des bandits, des fauteurs de troubles, mais le niveau d’insécurité, telle évoquée par les gens, ne l’est pas réellement. « Ce sont des zones facilement pénétrables… », affirme-t-il. « C’est ce qui m’a été rapporté comme message », précise Wilson Jeudy qui se veut prudent quant à la manière d’aborder le sujet. « Il y avait toujours des bandits. Il faut poser le problème à la source… », avance le maire.