Le Nouvelliste
Le projet de reconstruction de l’ENS soumis officiellement au gouvernement japonais
March 20, 2020, midnight
Une rencontre a lieu, lundi 16 mars 2020, entre les représentants de l’ambassade du Japon, de l’Agence de la coopération japonaise avec le rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti et les membres de la Direction de l’Ecole normale supérieure autour du projet de reconstruction de cette institution effondrée depuis le séisme du 12 janvier 2010. Cette rencontre, favorisée par le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, le Dr Claude Joseph, a été l’occasion pour celui-ci de soumettre officiellement, au nom des dirigeants, le document du projet aux Japonais. Aucun engagement formel n’a encore été signé. Les Japonais doivent gérer certaines paperasses du côté de leur administration. Mais ils sont intéressés par le projet, dont ils avaient déjà pris connaissance, et ont la volonté d’investir, selon le professeur Dieuseul Prédélus, membre de la direction de l’Ecole normale supérieure (ENS). Le responsable salue la volonté de l’ambassadeur japonais et celle du ministre des Affaires étrangères et des Cultes dans le cadre de ce projet. « Les démarches prennent du temps. La construction, évaluée à dix millions de dollars, pourrait démarrer dans deux ans, selon les estimations des acteurs japonais », avance le responsable. Le projet de reconstruction de l’Ecole normale supérieure (ENS) se révèle indispensable et important, croit le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, le Dr Claude Joseph, saluant la volonté du Japon d’apporter son support. Le diplomate haïtien exprime la volonté du président de la République, Jovenel Moïse, dans le cadre de ce projet, qui avait fait des démarches auprès de l’ambassade du Japon et de l’Agence de la coopération japonaise. « Ils feront le nécessaire pour que le projet se réalise. Le Japon s’y est intéressé grandement. C’est un projet qui nous tient à cœur, le président et moi », soutient le chancelier haïtien, circonscrivant cette démarche dans le cadre de sa vision axée vers une coopération scientifique et universitaire. Dix ans après le séisme, l’Ecole normale supérieure continue d’accueillir les professeurs et les étudiants dans des hangars vétustes. L’institution a déjà acquis un terrain pour démarrer la reconstruction qui peine encore à se concrétiser, faute de moyens.