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Le Nouvelliste

Coronavirus : « Nous avons un personnel formé et la capacité de réaliser les tests », garantit le Dr Jocelyne Pierre Louis du MSPP

March 2, 2020, midnight

Si le Dr Jocelyne Pierre Louis n’a pas voulu préciser, pour des raisons de sécurité publique, où se trouvent les hôpitaux sur le territoire national qui vont recevoir les patients affectés par le coronavirus, la directrice invite les gens à avoir confiance au ministère de la Santé, tout en essayant de rassurer qu’Haïti dispose d’un personnel disponible et formé pour faire le travail. « Nous allons répondre par rapport à notre capacité. Faites-nous confiance. Nous avions déjà prouvé que nous travaillons…», soutient-elle. La responsable de la Direction promotion santé et environnement au sein du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), Jocelyne Pierre-Louis, indique qu’en dépit de toutes les faiblesses enregistrées dans le système sanitaire, du point de vue épidémiologie et de surveillance, des efforts sont réalisés depuis plusieurs années. « Si le système de surveillance n’était pas adéquat, nous ne serions pas en mesure de déceler le choléra en 2010… », avance-t-elle, pour démontrer le bon travail réalisé par le MSPP. « Nous allons continuer à augmenter notre capacité… », promet Jocelyne Pierre-Louis, soulignant que les autorités disposent actuellement d’un espace de « mise en quarantaine temporaire» au sein de l’aéroport international Toussaint Louverture, pour limiter les dégâts. Même si ces mêmes dispositions ne sont pas encore adoptées à l’aéroport du Cap-Haïtien, tous les voyageurs subissent un test de température, rassure la directrice. Et s’agissant des ports, des responsables effectuent des visites de contrôle, en engageant un processus permettant de déterminer des cas potentiels d'individus atteints du virus, explique la responsable.  Jocelyne Pierre-Louis relate que jusqu'à présent, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas  encore interrompu les voyages entre les pays affectés. Toutefois, le pays peut prendre des décisions en fonction du niveau des risques. Il y a des équipes de terrain qui procèdent à l’évaluation des ports. Les directeurs départementaux notamment des zones frontalières (où les gens ont l’habitude de faire des déplacements à pied) prennent des mesures, disposant des circuits de surveillance. Des suivis sont en cours, d'après la responsable. Mais, reconnait-elle, nous ne pouvons pas contrôler toute la circulation des gens sur la frontière.  En ce qui concerne le virus, la directrice rappelle qu’il peut seulement se transporter par les goulettes de salive. Il peut également se transporter à travers tout objet qui peut être manipulé et peut durer jusqu’à trois heures avant de disparaitre. En aucune manière, il n’est pas encore prouvé que le virus puisse être transmis par un moustique à un individu. Ce dernier, l’ayant attrapé, doit être suivi pour les suites nécessaires. Pour le moment, aucun médicament n’est encore officiellement prouvé efficace contre le virus, tient à préciser Jocelyne Pierre-Louis, qui n’a pas manqué de conseiller la population d'appliquer les mesures hygiéniques. Ce sont des mesures préventives, notamment le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon.