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Le Nouvelliste

Nippes : interpellation de 15 commerçants accusés de surtaxation à Fond-des-Nègres

March 24, 2020, midnight

Les autorités du département des Nippes passent de la parole aux actes. Comme annoncé lundi lors d’une rencontre dans les locaux du centre d’opérations d’urgence départemental à Miragoâne, le directeur départemental du ministère du Commerce et de l’Industrie Lennec Chatelier, accompagné notamment du commissaire du gouvernement de la juridiction de Miragoâne, Me Jean Ernest Muscadin, et des agents de la police nationale, était ce mardi dans les communes de Miragoâne et de Fond-Des-Nègres en vue de s'enquérir des prix des produits sur le marché. Ces dernières qui avaient promis lundi de sévir contre tous ceux qui profiteraient de l’introduction du Covid-19 dans le pays pour faire du marché noir, ont procédé à l’arrestation de plusieurs commerçants (15 environ) à Fond-Des-Nègres et à la saisie de produits alimentaires et des médicaments dans des pharmacies et supermarchés au niveau de ces deux communes de l’arrondissement de Miragoâne. Ces commerçants, accusés de taxer indûment leurs marchandises, placés en garde-à-vue, sont censés présenter leurs factures ou contacter leurs magasins en vue de justifier les prix auxquels ils ont acheté leurs produits, a indiqué le commissaire Jean- Ernest Muscadin. «En dépit de l’arrêté présidentiel interdisant l’augmentation des prix des produits sur le marché, les commerçants ont pris le malin plaisir de faire la surenchère», a indiqué le commissaire du gouvernement de Miragoâne qui fait remarquer que les commerçants ont ajouté entre 350 et 400 gourdes sur le prix du sac de riz, et la caisse de harengs est passée de 3600 à 5000 gourdes. «Notre mission est de protéger les consommateurs», a déclaré pour sa part le directeur départemental du MCI, annonçant une autre visite à Fond-des-Nègres et dans d’autres communes du département des Nippes. Lennec Chatelier met en garde les commerçants contre toute tentative de profiter de la situation difficile que traverse le pays. Notons que certains membres de la population se montrent totalement indifférents, notamment face aux restrictions imposées par les autorités. Alors qu’il est interdit de circuler après huit heures du soir, des automobilistes sont remarqués dans les rues de Miragoâne même après 10 heures p.m. Les transports en commun fonctionnent comme à l’ordinaire. La police a dû intervenir samedi pour empêcher à une bande de rara de fouler le macadam, a rapporté le directeur départemental des Nippes du ministère de Jeunesse des Sports et de l’Action civique. Un responsable d’église a été interpellé dimanche soir pour avoir refusé de se plier à la décision selon laquelle plus de 10 personnes n’ont le droit de se rassembler. Toutefois il important de signaler que les portes de certaines églises et boîtes de nuit sont restées fermées suite à l’annonce le 19 mars de l’introduction du nouveau coronavirus dans le pays. Tous les établissements scolaires de Miragoâne sont fermés. Yoco Lortéus