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Le Nouvelliste

Électrification et gestion de déchets : Nord-Est, le grand gagnant

Feb. 18, 2020, midnight

Les municipalités de Capotille, Mont-Organisé et Vallières, presque dépourvues de tout, ont été choisies par le gouvernement en place comme terrain idéal pour implémenter les systèmes d’électrification rurale. Ces communes reculées où les gens n’ont aucun accès à l’électricité ont été désignées par l’Autorité nationale de régulation du secteur de l'énergie (ANARSE) pour être bénéficiaires des microsystèmes hybrides d’électrification à base d’énergie solaire photovoltaïque pour l’alimentation des ménages du centre-ville et des zones avoisinantes de ces communes. En plus des trois micro-réseaux, chaque commune aura un réseau électrique de 10 kilomètres de lignes et des compteurs gratuits pour tous les utilisateurs qui auront à payer l’énergie consommée. Ces zones correspondaient davantage aux critères d’éligibilité de ce projet contrairement à d’autres communes dans le Sud. Dans la première phase du projet il y aura environ 2 500 connexions. Ces systèmes d’électrification prépayés seront gérés par des opérateurs requalifiés par l’ANARSE. Dépendant exclusivement des allocations de fonctionnement du ministère de l’Intérieur, ces communes n’auraient jamais la possibilité de se procurer les matériels nécessaires pour fournir de l’électricité aux gens qui vivent sur leur territoire. C’est pourquoi les maires et autres leaders communautaires n’ont pas caché leur satisfaction que leurs communes ont été sélectionnées. Ce projet d’électrification rurale et autonomisation des femmes (ERAF), financé à hauteur de 5.7 millions de dollars US par le Japon, est réalisé par le PNUD conjointement avec le ministère des Travaux publics, Transport et Communication (MTPTC).   Ouanaminthe et son problème de gestion de déchets Ville de transit située à proximité du marché binational, Ouanaminthe s’agrandit jour après jour. Les déchets aussi s’invitent partout. À plusieurs endroits on trouve des montagnes d’immondices. Même en dehors de la ville, les fossés à côté de la route nationale sont remplis de fatras, notamment de matières plastiques. La mairie de Ouanaminthe avance qu’elle n’a pas les moyens pour garder la ville. La municipalité compte sur le projet de « renforcement du système de gestion des déchets solides en Haïti », financé par le gouvernement du Japon et exécuté par le PNUD en collaboration avec le ministère de l’Environnement (MDE) pour venir à bout de ce problème. Le projet, qui coûte 8.5 millions de dollars, permettra à la ville de faire l’acquisition de plusieurs matériels, tels que camions compressifs pour nettoyer systématique la ville. Aussi un site sera aménagé pour servir de déchetterie en dehors de la ville de Ouanaminthe tout comme à Jérémie et Mirebalais. Cette déchetterie servira d’autres commune du département et pourra constituer un site de tri de déchets à l’avenir. En plus de ces actions, le projet GDS a réalisé un concours de textes avec des élèves de 22 écoles sur la problématique de la GDS à Ouanaminthe sur le thème « La gestion des déchets solides à Ouanaminthe est l 'affaire de tous », afin de conscientiser les communautés sur l’importance d’une gestion efficace des déchets. Près d’un milliers d’élèves ont pris part à la remise des prix déroulée en présence des autorités municipales.  Par ailleurs, le projet ERAF a mis en œuvre un programme de renforcement des capacités organisationnelles pour une trentaine d’organisations communautaires de base (OCB) de Vallières, de Capotille et de Mont-Organisé. Un total de 120 participants, dont 79 femmes, ont reçu un certificat de participation à ce programme le 12 février dernier. Les formations se sont déroulées entre autres sur des sujets tels que : gestion de conflits, communication et reddition de comptes, gestion de budget et gestion de projets communautaires.