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AlterPresse

Haïti-Sous-traitance : Quatre journées de manifestations ouvrières pour réclamer une augmentation du salaire minimum à 1,000 gourdes

June 6, 2018, midnight

P-au-P, 05 juin 2018 [AlterPresse] --- Les syndicats ouvriers annoncent quatre journées de manifestations ouvrières pour exiger une augmentation du salaire minimum journalier à 1,000.00 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 68.00 gourdes ; 1 euro = 85.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), indique à AlterPresse, le coordonnateur de la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha), Dominique St Eloi.Ces manifestations, qui visent également la réintégration des ouvrières et ouvriers, révoqués dans des conditions « illégales », de l’avis de St Eloi, sont prévues les lundi 11, mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 juin 2018.Par ces mobilisations, les syndicats ouvriers veulent réclamer des assurances de santé, des logements sociaux et des transports gratuits pour toutes les ouvrières et tous les ouvriers, sans distinction aucune, fait savoir le coordonnateur de la Cnoha.La satisfaction de ces revendications favorisera, selon lui, de meilleures conditions de travail pour les ouvrières et ouvriers.Ce mouvement social entend aussi dénoncer l’augmentation des prix du carburant, annoncée par le gouvernement pour la fin du mois de juin 2018.Cette augmentation des prix des produits pétroliers, sur le marché national, rendra plus vulnérables les couches les plus pauvres, met en garde la Cnoha, rappelant la baisse du prix de l’essence en République Dominicaine et à New York (États-Unis d’Amérique).Elle appelle tous les syndicats du pays à gagner les rues, durant ces jours, pour forcer les autorités étatiques à respecter, non seulement leurs promesses d’accompagnements sociaux pour les ouvrières et ouvriers, mais aussi les droits des travailleuses et travailleurs.Elle reproche au président Jovenel Moïse de se ranger aux côtés du secteur patronal, au lieu de jouer son rôle de médiateur et de garant du bien-être de toutes les citoyennes et de tous les citoyens du pays.Des manifestations ouvrières ont eu lieu, les lundi 21 et mardi 22 mai 2018, dans les rues de la capitale (Port-au-Prince) pour exiger 1, 000.00 gourdes comme salaire minimum journalier, entre autres.L’Association des industries d’Haïti (Adih) avait dénoncé des actes d’agressions, qui seraient orchestrées par certains membres du syndicat des ouvriers du textile et de l’habillement (Sota-Bo), lors du premier jour du mouvement, contre les locaux de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi).Ces accusations de l’Adih ont été rejetées catégoriquement par le coordonnateur du Sota-Bo, Jn Yslert Saint Louis. [fb emb vs apr 05/06/2018 13:15]