Le Nouvelliste
Les chantiers du ministre Abner Septembre au ministère de l’Environnement
May 7, 2020, midnight
« Inspirer une continuité à travers le redressement et le renforcement ». Voilà le fil conducteur des actions que le ministre Abner Septembre compte entreprendre à la tête du ministère de l’Environnement. Installé officiellement dans ses fonctions il y a environ deux mois, M. Septembre s’inscrit plutôt dans la continuité des efforts consentis par ses prédécesseurs. « Nous cherchons à comprendre ce qui a été fait auparavant. […] Je ne peux pas ignorer qu’avant moi il y a eu des ministres et que des interventions ont été mises en œuvre. Si aujourd’hui, pour une raison ou pour une autre, elles n’ont pas abouti, mon rôle est de comprendre leur logique et de voir comment je peux y remédier par le redressement et le renforcement », a-t-il déclaré à l’émission hebdomadaire TOP HAÏTI, animée par Godson Lubrun sur les ondes du 104.7 FM de la radio D’S le samedi 2 mai 2020. Le ministre de l’Environnement affirme se mettre au travail depuis son installation. Confronté à l’éclatement d’une série d’incendies au sein de la forêt des pins à la mi-avril de cette année, le ministre s'est déjà rendu sur les lieux pour évaluer les dégâts commis et avoir une idée des causes de ces incendies. De cette visite de terrain ressort la promesse de travailler avec les organisations de la société civile qui opèrent dans la région, et avec les différentes catégories de gens qui y vivent. Ces derniers ne constituent pas un bloc monolithique, d’après le ministre Abner Septembre. Sur la question de l’insalubrité, le ministre Septembre plaide pour une approche plus intelligente et exige plus de moyens pour les institutions impliquées dans l’opération du ramassage d’ordures. « Le travail du SNGRS sera plus efficace s’il dispose de suffisamment de moyens et s’il opère avec suffisamment de professionnalisme », a-t-il soutenu. Toutefois, il dit déjà disposer d'un plan. « Ramasser les ordures, c’est bien. Mais les gérer de façon à créer des richesses, c’est encore mieux », croit-il. C’est une dynamique qui se développe à travers le monde. Les secteurs de l’agriculture et de l’artisanat, entre autres, peuvent en tirer profit. Tout ceci découle du processus de valorisation des déchets, élément essentiel dans la gestion qui doit être faite. Le ministre Abner Septembre n’a pas oublié non plus les grandes entreprises pollueuses qu’il croit devoir payer des taxes supplémentaires afin de financer les services que l’État aura à offrir pour pallier les dégâts causés à l’environnement. Celui-ci invite aussi la population à jouer sa partition. Pour cela, une éducation (citoyenne) à l’environnement est nécessaire, fait-il savoir. Ainsi faut-il commencer à la base, avec les enfants dans les foyers, à l’école… Une structure de ce genre est déjà créée au ministère de l’Environnement : la direction de l’education environnementale. Pour l’heure, les responsables de cettte direction sont en train de travailler de concert avec le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle pour voir dans quelle mesure un cours d’éducation à l’environnement peut être inséré dans le cursus scolaire. Suivi des accords internationaux et implication dans la gestion du Covid-19 Autre point abordé dans le cadre de cette émission concerne les efforts accomplis par l’État haïtien à propos des engagements pris lors de l'accord de Paris, dans une perspective plus récente. Les invités à l’émission Top Haïti, parmi eux le directeur général du ministère de l’Environnement, ont fait comprendre que le pays dispose déjà d’une politique nationale sur le changement climatique, ainsi que d’un plan national pour l’adaptation. On travaille en ce moment en vue de dynamiser le comité national sur le changement climatique. Ils informent également qu’un programme appelé ”Inventaire des besoins technologiques” est déjà mis en place, et qui a pour rôle d’identifier des technologies appropriées en matière de mitigation et d’adaptation.» En ce qui a trait à la gestion de la pandémie de Covid-19 qui nous fait craindre le pire pour les jours à venir, le ministre de l’Environnement assure que son ministère est déjà en alerte et qu’il reste très actif afin de venir en aide au ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), dans le cadre de la sensibilisation et de la distribution de kits aux couches défavorisées de la population. Aussi, au sein du ministère de l’Environnement, ils sont en train de négocier avec une firme spécialisée qui interviendra dans la récupération des déchets (gants, masques…) en rapport avec le coronavirus. Ces déchets sont réputés dangereux et peuvent constituer une autre source de contamination.