Le Nouvelliste
Jérémie : il y a des cas de charbon, mais pas d’épidémie
Sept. 2, 2019, midnight
« Le charbon est bel est bien présent à Jérémie, principalement dans la localité de Prévile. Mais il n’y a pas véritablement une épidémie », a expliqué une source proche de la Direction sanitaire du département de la Grand’Anse contactée lundi 2 septembre par le journal. Dans la foulée, elle a fait savoir que l’information faisant croire qu’il y a une épidémie actuellement est mal rapportée. Sur les réseaux sociaux, une note indiquant que 18 cas de la maladie du charbon ont été enregistrés circule depuis la semaine dernière. « Je ne peux pas dire qu’il n’y a pas de charbon. Selon la façon dont on a rapporté les faits, on voulait créer plus de buzz », a expliqué notre source, affirmant qu’il y a probablement beaucoup plus que 18 cas, mais ceux-ci sont recensés durant les huit premiers mois de l’année 2019 (janvier-août). Le charbon est une maladie endémique dans cette zone, affirme-t-elle. Des cas sporadiques sont enregistrés. « C’est très facile de retrouver des cas. Au moment où nous parlons, il n’y a pas d’augmentation », a-t-elle précisé, estimant que la note de démenti du ministère de la Santé publique et de la Population devrait informer davantage. « Le service d’épidémiologie de la Direction sanitaire de la Grand’Anse (DSGA) tient à apporter un démenti formel aux différentes rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux faisant croire qu’il y a 18 cas de charbon cutané à Prévile, en plus les photos qui circulent datent d’avril 2019 (plus de quatre mois) », lit-on dans une note. « Le service d’épidémiologie conjointement avec le ministère de l’Agriculture sont en train de planifier une intervention simultanément dans deux localités différentes (Marfranc et Previle) afin de prévenir une éventuelle remontée des cas comme s’était survenu il y a cinq mois », a ajouté la note. La maladie du charbon est une maladie infectieuse causée par la bactérie Bacillus anthracis qui touche aussi bien l'animal que l'homme. Très résistante à la destruction, le Bacillus anthracis résiste à la sécheresse, à la chaleur, aux rayons ultra-violets, aux rayons gamma et à de nombreuses substances désinfectantes. L’infection résulte généralement d'une exposition à des spores provenant d’animaux infectés morts ou vivants ou de produits animaux contaminés. La maladie se manifeste sur trois formes : forme cutanée, forme gastro-intestinale et forme respiratoire. Les symptômes du charbon cutané apparaissent presque immédiatement, durant la journée qui suit l'infection. Les symptômes du charbon pulmonaire apparaissent 2 à 6 jours après l'infection, mais peuvent ne pas être visibles avant 6 semaines ou plus. Les symptômes du charbon intestinal apparaissent entre 1 à 7 jours après l'infection.