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Le Nouvelliste

Covid-19 : les prix des produits pétroliers et de première nécessité grimpent dans le Centre

March 20, 2020, midnight

La ruée, liée à la hausse des prix des produits pétroliers et de première nécessité, ne cesse de défrayer la chronique dans le département du Centre où les propriétaires de véhicules automobiles, consommateurs et vendeurs sont à l'affût du carburant et des articles de première nécessité. L'approvisionnement dans les stations d'essence est un pesant faix et est hors contrôle, selon Marcel Pierre, coordonnateur d'une organisation locale proche du MSPP. Cette montée vertigineuse est sans précédent. Sans doute, elle est liée à la confirmation des deux cas du coronavirus dans le pays. « Les gens se ruent vers les stations pour s'approvisionner, les propriétaires des stations, surtout dans la ville de Hinche et ses environs, vendent uniquement le carburant aux vendeurs de rue », a fait savoir Yguenson Tidé. Soulignant que les citoyens sont extrêmement inquiets de la tournure que prend l'annonce confirmée de deux cas de coronavirus en Haïti en raison surtout que l'un des cas est en isolement à l'Hôpital universitaire de Mirebalais. Entre-temps, il y a une flambée des prix des produits de première nécessité. « Qui pis est, les autorités ne communiquent pas assez bien pour éclairer la lanterne de la population », a-t-il dit. Dans la foulée, un autre conducteur de véhicules a fait savoir que si la situation ne s’améliore pas assez rapidement, il y aura un réel risque de voir toute la population, en quête de mieux-être, contaminée par le coronavirus . « Ce n’est certainement pas exclu, mais difficile à prévoir, car nous n’avons jamais connu une hausse des prix des produits de première nécessité dans le département en deux jours », a indiqué Pierre-Louis Chéristin, membre d'un syndicat des chauffeurs du Centre.  « Du 16 au 20 mars, le gallon de gazoline et le sac de riz sont passés respectivement de 250 à 350 et de 1900 à 2 150 gourdes sous les yeux impuissants des autorités locales », a indiqué le syndicaliste. Les petites bourses ne sont pas épargnées. Contrairement au commencement du mois d'août, le gallon se vendait à 224 gourdes à la pompe et 250 gourdes dans la rue et le sac de riz s'évaluait à 1 800 gourdes dans les dépôts et à 1850 gourdes dans la rue. « L'économie des petites bourses va être sévèrement touchée par cette épidémie », a-t-il dit, soulignant que les gens pauvres, marginalisés sont les plus exposés à l'épidémie, car les autorités locales n'ont rien fait au préalable pour limiter les dégâts. À l'hôpital Sainte-Thérèse de Hinche, des mesures drastiques sont adoptées. À l'entrée principale, la voix puissante des agents de sécurité résonne comme un écho pour freiner tous les contrevenants. « Plus de visite en vue d'éviter la propagation du coronavirus », scandent-ils. Le journal a tenté vainement de joindre le directeur départemental sanitaire du Centre et le responsable de l'hôpital Sainte-Thérèse de Hinche.