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Le Nouvelliste

La Police nationale d'Haïti en « état d’alerte maximale », selon son directeur général

Sept. 2, 2020, midnight

Pour faire face à la recrudescence de l’insécurité, la Police nationale est en  « état d’alerte maximale » sur tout le territoire, a annoncé le directeur général de l’institution policière. Rameau Normil a fait savoir que l’enquête sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval progresse, promettant que les auteurs du crime seront arrêtés et déférés devant la justice.   Le numéro un de la PNH a indiqué que la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) progresse dans ses enquêtes sur les derniers crimes enregistrés dans le pays ces derniers jours, notamment l’assassinat du bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, survenu le vendredi 28 août dernier. Pour des raisons stratégiques et opérationnelles, le chef de la PNH dit ne pas vouloir donner de détails sur l’avancement de l’enquête relative à l’assassinat du professeur Dorval. « L’une des garanties que je donne à la population est que sous mon commandement aucun crime ne restera impuni. Tous les auteurs, coauteurs et complices des crimes contre la société auront à répondre devant la justice », a affirmé Rameau Normil. « Dans un bref délai, vous aurez des informations sur les premiers éléments de l’enquête. Nous avançons et nous aurons à arrêter tous les complices, quelle que soit leur appartenance », a avancé M. Normil, faisant référence à l’assassinat du professeur Dorval. Le directeur général de la police a souligné que l’institution policière n’a pas de camp. De son côté le chef du parquet de Port-au-Prince a fait savoir que plusieurs individus ont été entendus dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval. Me Gabriel Ducarmel  s’est toutefois gardé de citer de noms pour le moment « pour ne pas brouiller l’enquête », a-t-il ajouté. Paradoxalement, moins de 24 heures après que le commissaire du gouvernement a déclaré avoir placé en permanence des policiers devant la résidence de Me Monferrier Dorval « afin de sécuriser et préserver la scène du crime », des individus ont pu quand même vandaliser la maison du feu bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince. Les barreaux d’une barrière donnant accès à des chambres ont été sciés. Des chambres ainsi que la bibliothèque de Me Dorval ont été saccagées, a confié au journal le juge de paix suppléant de Pétion-Ville, Carl Henry Destin, qui s’était rendu sur les lieux avec le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Gabriel Ducarmel, et deux avocats du barreau de Port-au-Prince.