Le Nouvelliste
Grève des enseignants et violences : l'ONU prêche en faveur de la poursuite les activités scolaires
Sept. 16, 2020, midnight
À moins d'un mois de l'organisation des examens d'État, la situation dans les écoles publiques n'est guère meilleure depuis la reprise le 10 août dernier. Les Nations unies, à travers le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dans un communiqué, ont lancé «un appel à la responsabilité de tous les acteurs afin de garantir la continuité de l’éducation » à tous les élèves. Cet appel vise avant tout les enseignants, environ 40 000, dont certains, en plus de percevoir leur salaire, refusent de se présenter dans les salles de cours. Ce qui pousse des élèves à laisser régulièrement les bancs de l'école pour manifester dans les rues. Au regard de ces organismes de l'ONU, cette situation est sans conteste une violation du droit à l’éducation et à la continuité de l’éducation des enfants. «Les Nations unies sont convaincues que seul un dialogue inclusif et ouvert entre tous les acteurs peut établir le compromis fondateur nécessaire à une sortie de crise dans la sérénité et la compréhension au bénéfice des enfants et des jeunes. Aussi rappellent-elles que les gouvernements ont la responsabilité première de promouvoir des environnements scolaires sûrs et apaisés, d'assurer une éducation de qualité inclusive et équitable à tous les apprenants, en particulier ceux qui se trouvent dans des situations vulnérables». Le système des Nations unies en Haïti, notamment le Bureau du coordonnateur résident, l’Unesco, l’Unicef, rappelle aux acteurs du système éducatif que les évènements de peyi lòk de l’année dernière, combinés à la situation sanitaire liée au Covid-19 de ces derniers mois, ont eu des conséquences néfastes sur le secteur de l’éducation et de la formation. Il précise par ailleurs que «la réouverture des établissements éducatifs doit être une priorité pour tous ». Dans ce contexte où certaines écoles publiques sont à l'arrêt et parfois sous pression des élèves de lycées dans les rues et par la violence, des écoles du réseau privé sont obligées de fermer leurs portes, l'ONU appelle également à la «création d'un contexte apaisé et dénué de violence, afin que le droit à l’éducation soit garanti pour tous en Haïti.»