this used to be photo

AlterPresse

Droits humains : Les brutalités policières, lors du sit-in du 6 juillet 2020, ouvrent la voie vers la dictature, dont le musellement de la liberté d’expression en Haïti

July 8, 2020, midnight

P-au-P, 08 juil. 2020 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations assimilent les nouvelles violences policières, lors du rassemblement de citoyennes et de citoyens, le lundi 6 juillet 2020, après le sit-in du lundi 29 juin 2020, à des velléités pour rétablir la dictature en Haïti, dont la répression du droit de manifester et le musellement de la liberté d’expression de la population, dans différentes prises de position rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.Le régime de Jovenel Moïse au pouvoir mène le pays tout droit vers la dictature, alerte la structure citoyenne , organisatrice du rassemblement du 6 juillet 2020 devant le Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp).Le Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo), l’Unité départementale de maintien d’ordre (Udmo), la Brigade d’opération et d’intervention départementale (Boid), la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj), les policiers administratifs, la Brigade d’intervention motorisée (Bim) seraient impliquées dans ces actes de répression sur la population, dénonce , qui réaffirme sa détermination à continuer la lutte contre les dérives du pouvoir en place.Le regroupement de citoyennes et de citoyens pointe du doigt le premier ministre de facto Joseph Jouthe et le directeur général de la Pnh Rameau Normil, dans ces actes de violences, commises par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), sur les protestataires, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.Le 6 juillet 2020, il y avait des chars blindés, présents sur les lieux, ainsi que des individus suspects à bord d’autres véhicules aux vitres teintées.Le lundi 29 juin 2020, un précédent sit-in contre la criminalité, l’impunité et la corruption a été dispersé, avec des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles, devant le Mjsp, où une banderole de revendications a même été saisie par des agents de la Pnh.Pour sa part, l’organisation rapproche ces violences dans le cadre d’une série de manœuvres de l’équipe gouvernementale, visant à réprimer la liberté d’expression de la population.De son côté, le Mouvement démocratique populaire (Modep) entend maintenir le flambeau de la mobilisation, contre les agissements anticonstitutionnels et illégaux des autorités étatiques.Le Modep demande à Jovenel Moise de laisser la présidence politique le 7 février 2021.D’autre part, l’Organisation « New england human rights organization » (Nehro) appelle les Églises chrétiennes en Haïti ainsi que les membres du Conseil électoral provisoire (Cep) à accompagner le peuple haïtien dans la lutte pour la vie et la liberté.Nehro pousse, de nouveau, un cri d’alarme sur les massacres et exécutions sommaires, perpétrés par le pouvoir en place contre des opposants. [mj emb rc apr 08/07/2020 13:10]