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Crise : Haïti à nouveau totalement « locked » (bloquée), au début d’une 7e semaine de mobilisations antigouvernementales
Oct. 28, 2019, midnight
P-au-P, 28 oct. 2019 [AlterPresse] --- Les activités sont encore totalement paralysées, ce lundi 28 octobre 2019, sur le territoire national, en Haïti, notamment la capitale, Port-au-Prince, au début d’une 7e semaine de mobilisations visant à exiger le départ du président Jovenel Moïse, observe l’agence en ligne AlterPressse.Les écoles, les entreprises commerciales, comme les banques, magasins et stations à essence, ne fonctionnent pas en divers endroits, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.Le commerce informel est généralement perturbé.A part quelques rares motos-taxis, les véhicules, notamment de transports en commun, ne circulent pas.Des barricades de pneus usagés enflammés sont dressées au niveau de Carrefour (municipalité au sud de la capitale), sur la route nationale # 2.Les rues de Monrepos, Arcachon, Cote Plage (Carrefour), de Fontamara et de Martissant sont presque désertes.Sur la route nationale #1, les activités commerciales et de transports en commun demeurent complètement paralysées, à Bon Repos et Lizon, où des barricades, avec des branches d’arbres, ont été installées.Des barricades de pneus usagés enflammés ont été également remarquées au niveau des routes de Delmas et de l’aeroport international Toussaint Louverture, où des gens encagoulés rançonnent quelques rares chauffeurs de véhicules privés.Des protestataires lancent des pierres sur des chauffeurs de motos-taxis, qui tentent de franchir les barricades sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince.Ce lundi 28 octobre 2019, une manifestation ouvrière a débuté, dans la zone du parc métropolitain (à Port-au-Prince) de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi), au nord de la capitale, dans le cadre de la mobilisation en faveur de la démission du président Jovenel Moïse.Plusieurs centaines d’ouvrières et d’ouvriers exigent des ajustements salariaux.Dans un message, délivré devant le siège de l’Office national d’assurance vieillesse (Ona, organisme public appelé à mettre en place des dispositions institutionnelles de sécurité sociale pour les ouvrières et ouvriers, travailleuses et travailleurs), les manifestantes ouvrières et manifestants ouvriers ont exigé des explications, sur ce qui est fait des cotisations, prélevées sur leur paye mensuelle et versées à l’Ona.Une mobilisation enseignante se tient également à la rue Capois, près du lycée du Cent cinquantenaire (lycée des jeunes filles), au centre-ville de Port-au-Prince.L’opposition politique a annoncé, pour cette semaine, du dimanche 27 octobre au samedi 2 novembre 2019, une nouvelle phase, dans les mobilisations visant à forcer Jovenel Moïse à quitter le pouvoir.Le dimanche 27 octobre 2019, des centaines de personnes, dont la plupart revendiquent être des agentes et agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), ont manifesté, historiquement, à Delmas, Pétionville et Cap-Haïtien (à 248 km au nord de Port-au-Prince) pour réclamer le droit de se syndiquer et exiger de meilleures conditions de travail en faveur des policières et policiers nationaux. [emb rc apr 28/10/2019 11:30]