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Le Nouvelliste

Oliga, pop artiste, rêve de renommée mondiale

Feb. 3, 2021, midnight

Dessinateur, calligraphe, plasticien de formation, Olivier Ganthier a l’art dans le sang.  Pour son bien, ce monde s’est ouvert à lui dès son plus jeune âge à l’atelier des Ganthier que son  papa Jean-Denis Ganthier dirige. C’est bien beau de baigner dans cette ambiance artistique. Curieux, Oliga est allé voir ailleurs ce qui s’y passe et a rencontré le graffiti. «  Je voulais chercher quelque chose de différent de la peinture. J’ai trouvé le graffiti qui est pour moi une forme de partage. Il m’a permis de partager mon art avec les gens, toutes catégories confondues. Surtout ceux qui n’ont pas accès aux galeries », a-t-il raconté. Le jeune homme a suivi des formations en ligne, en Beaux-Arts en Haïti et ne cesse jamais de se former. Oliga pratique le pop-art, l’un des mouvements artistiques du XXe siècle né en Grande-Bretagne qui, comme la musique pop, vise à utiliser des images populaires en opposition à une forme d'art élitiste. Il se sert de ce style pour faire une meilleure représentation des Noirs dans une ambiance de joie et de positivité. « J’ai fait ce choix parce que je veux partager mon origine, parce que je vis dans un monde bondé de négativité. Je m’inspire des faits qui se produisent en Haïti ou à l’étranger », a-t-il précisé. Le graffeur, qui combine art traditionnel et art numérique, impose le pop-art dans la majorité de ses œuvres ici ou à l’étranger.  «J’ai fait du street-art à Californie, à Little Haiti, en République dominicaine. Partout où je suis allé, j’ai toujours su bien représenter Haïti dans les éléments intégrés dans mon art en opposition avec ce que projettent les médias », se réjouit celui qui dit être marqué par sa collaboration avec Lyft en 2019. Le graffiti mérite sa place au milieu de l’art contemporain estime l’artiste qui dit apprécier le festival «  Haïti, le Printemps de l’Art ». « Les performances ont été formidables. J’ai été content de rencontrer d'autres graffeurs », a-t-il confié. Oliga peut créer un dessin sur une feuille de papier, sur une toile, sur un mur. Son dernier défi relevé est de peindre des t-shirts. Ces œuvres, il les pose désormais sur des tissus. Vous pouvez acheter en ligne sur le site Olig-art.com ou placer votre commande.» L’illustrateur du livre I Want to ride a tap-tap, écrit par Daniel Joseph, publié à New York récemment, ne rêve que d’être connu mondialement.