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Le Nouvelliste

Manifestation émaillée de violences au Cap-Haïtien

Sept. 23, 2019, midnight

Des milliers de personnes ont une nouvelle fois manifesté, lundi 23 septembre 2019, contre le président de la République Jovenel Moïse. Plusieurs actes de violences ont été enregistrés durant cette manifestation de rues, en dépit d'une forte présence policière. Très excités durant le parcours, les manifestants ont violemment attaqué plusieurs maisons privées, des stations d'essence, des bâtiments publics et une école appartenant au député Jean Étienne. Armés de pierres et de barres de fer, les protestataires ont tenté, en vain, d'attaquer le bureau politique de la sénatrice Dieudonne Luma Étienne, situé au centre-ville, fortement sécurisé par la police. Les pare-brise de plusieurs véhicules stationnés devant une station d'essence en quête de carburant ont été la proie des opposants au régime en place. Des compteurs de l'EDH ont égralement été la cible des manifestants qui réclament le départ de l'équipe au pouvoir. Programmé pour la demi-journée, le cortège n'a finalement ébranlé que vers quinze heures de leur case de départ habituel Rond Point Samarie où, peu de temps avant, des pneus enflammés et des jets de pierres ont créé une situation de tension dans la zone. "Jovenel doit partir coûte que coûte" , scandaient les manifestants au cours de cette folle journée du lundi qu'ils ont baptisé " Opération Moun Fou". La police n'a pas encore dressé de bilan pour cette journée de mobilisation dans la deuxième ville du pays vidée de ses occupants. En effet, à l'issue de la manifestation de ce lundi, les rues ont été clairsemés et la circulation automobile diminuée considérablement. Depuis environ une semaine, les établissements scolaires n'ont pas fonctionné au Cap-Haitien et ses environs.