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Le Nouvelliste

Commerce, sécurité, lutte contre la contrebande… les Américains font bouger les lignes…

Feb. 6, 2020, midnight

Les Américains font bouger des lignes en continuant leurs bons offices en faveur du renforcement du commerce formel et de la sécurité le long de la frontière haïtiano-dominicaine. Au terme de la mission de la sous-secrétaire adjoint pour Haïti, le Canada et les Caraïbes, Cindy Kierscht, l'ambassade des États-Unis, dans un communiqué, jeudi 6 février, a confié que la veille, « des représentants d’organisations du secteur privé et des officiels des gouvernements d’Haïti et de la République dominicaine se sont rencontrés au parc industriel de CODEVI, situé sur la frontière, pour poursuivre les discussions sur les différentes façons de rendre cette dernière plus sûre et plus rentable pour les deux pays ». « Il s’agissait de la troisième réunion de ce genre convoquée par le gouvernement des États-Unis au cours des huit derniers mois. Elle a inclus la participation des deux ambassadeurs américains, de leurs équipes et d’officiels du département d’État. Des représentants des douanes des deux pays, de la Police Nationale d’Haïti et du CESFRONT ont aussi pris part de façon active à la réunion », a indiqué ce communiqué de l’ambassade qui a posté un tweet avec la photo de responsables de Polifront, à Ouanaminthe avec des officiels américains. « Les discussions ont essentiellement porté sur les meilleures pratiques, en rapport avec le secteur privé, qui permettraient d’amplifier la transparence, de formaliser le commerce transfrontalier et d’améliorer la coordination entre les agents douaniers et les agents de sécurité des deux pays », a poursuivi ce communiqué. « Cette initiative a été prise dans le cadre d’efforts visant à renforcer le commerce formel et la sécurité le long de la frontière haïtiano-dominicaine. Le groupe s’est engagé à continuer à faire des efforts pour transformer leur frontière commune en un moteur de prospérité économique pour la région », a conclu ce communiqué.  Des représentants de Amcham Haiti, de la CCIH, de l’ADIH et de la CFHCI ont pris part à « cette fructueuse rencontre qui a été facilitée par le sous-secrétaire adjoint du département d’Etat Mme Cindy Kierscht, les ambassadeurs américains en Haïti Mme Michèle Sison, en République dominicaine Mme Robin Bernstein, des membres de l’USAID et leurs équipes », a confié au journal Laurent Saint- Cyr, président de Amcham Haïti.  « Le point focal des discussions a été la gestion de la frontière haïtiano-dominicaine, particulièrement sur le partage d’informations entre des agents douaniers des deux pays, la transparence, la sécurité, la formalisation du commerce transfrontalier et l’application de l’accord des douanes signé en mars 2017 », a indiqué Laurent St Cyr, soulignant que « les deux groupes devront travailler pour atteindre les objectifs fixés avant la prochaine rencontre prévue le mois de mai 2020 ». « Le Président de la République S.E.M Jovenel Moïse a clairement manifesté l’intérêt de son gouvernement à œuvrer dans la lutte contre la contrebande. Il a confirmé son désir de mettre sur pied un comité composé de membres du secteur privé et de l’Etat pour atteindre cet objectif », a révélé celui qui s’était entretenu avec le président Jovenel Moïse par téléphone au moment de la réunion. « Cet engagement du Président de la République vient à point nommé, car le secteur privé, malgré ses multiples efforts, a besoin d’une volonté et des actions concrètes de l’Exécutif », a affirmé Laurent Saint-Cyr. Des lignes bougent grâce aux efforts des Américains.  La présence à cette troisième réunion de hauts responsables de la sécurité et du contrôle des personnes et des marchandises des deux côtés de la frontière est un pas important. Beaucoup reste à faire parce que des gens puissants sont impliqués dans la contrebande, a poursuivi cette source. Si l’Etat haïtien est privé de ressources à cause de la contrebande, cela l’affaiblira. Il n’est pas dans l’intérêt des Dominicains qu’Haïti s’affaiblisse davantage. Coté haïtien, le président Moïse comprend l’importance de stopper l’hémorragie provoquée par la contrebande alors que l’aide internationale diminue, a poursuivi cette source.