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Haïti-insécurité : Le Rnddh salue l’arrêt annulant la libération de Sonson La Familia et Le Récif
June 15, 2018, midnight
P-au-P, 15 juin 2018 [AlterPresse] --- Le directeur exécutif du Réseau national de droits humains (Rnddh), Pierre Espérance, applaudit la décision de la Cour de cassation demandant que Woodly Ethéart, alias Sonson La Familia, et Rénel Nelfort, surnommé Le Récif, soient entendus à nouveau par la justice.« La justice a triomphé ». L’annulation d’une telle décision constitue une victoire pour la société haïtienne, se réjouit Espérance, lors d’une interview accordée à AlterPresse sur ce dossier brûlant.Dans un arrêt pris cette semaine, la Cour de cassation a cassé et annulé la décision rendue par le controversé juge du tribunal de première instance de Port-au-Prince d’alors, Lamarre Bélizaire, en libérant, le 17 avril 2015, Ethéart et Nelfort, deux principaux chefs présumés d’un gang nommé Galil.Elle ordonne que cette affaire soit entendue par le même tribunal avec une autre composition.La décision de libérer ces deux chefs de gang était politique, fait savoir Espérance. Il déplore certaines décisions judiciaires qui rendent plus compliquer le travail de la Police nationale, en libérant des personnes qui devraient restées en prison.En date du 5 mars 2015, le juge Sonel Jean François avait renvoyé Ethéart et Nelfort par devant le tribunal criminel sous plusieurs chefs d’accusation dont enlèvements et séquestration, blanchiment des avoirs, trafic illicite de drogue, assassinats et d’association de malfaiteurs.Accompagnés de 12 autres inculpés, les deux accusés ont été jugés lors d’une audience criminelle sans assistance de jury.Le « gang Galil » avait reçu des rançons d’un montant de 1, 889, 500.00 dollars américains des mains de 13 victimes kidnappées dans l’intervalle du 11 janvier 2011 au 18 janvier 2014, avait dénoncé le Rnddh dans un rapport publié le mardi 18 mars 2014.Par ailleurs, Espérance en profite pour critiquer la libération, le samedi 9 juin 2018, de Romélien Saint-Jean, surnommé Tèt Kale, un présumé chef de gang à Gran Ravin, une zone de Martissant (secteur sud’est.L’insécurité qui règne dans le pays, particulièrement à Port-au-Prince, serait liée au laxisme des autorités, fustige-t-il.« À chaque fois que la police fait de son mieux pour démanteler un réseau de bandits, des autorités politiques et celles de la chaîne pénale interviennent pour rendre vain le travail de l’institution policière, en libérant les personnes devant rester en prison », poursuit-il. [fb emb gp apr 15/06/2018 14 :20]