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Le Nouvelliste

Les partis de l’opposition sur le point d’adopter une « proposition nationale de sortie de crise »

Jan. 26, 2021, midnight

Les partis de l’opposition sont  à deux doigts de se mettre d’accord sur une proposition de sortie de crise unique qui prévoit les modalités de la transition après le départ de Jovenel Moïse le 7 février prochain. Ils multiplient les rencontres entre eux. «  Nous sommes à  99% prêts pour la signature de la proposition de sortie de crise », a fait savoir Sorel Jacinthe, mardi, sur Magik 9. Le seul point, mais fondamental, sur lequel les partis n’arrivent pas encore à trouver une entente concerne le choix du président. «  Il y a des petites nuances sur la question de la Cour de cassation », confie l’ex-sénateur de la Grand’Anse, soulignant que certains « partenaires » aimeraient de préférence que le président devant remplacer Jovenel Moïse soit choisi parmi les membres du CSPJ. Ce point reste à fignoler  afin de trouver une majorité suffisante en faveur de la Cour de cassation, a-t-il ajouté. En ce qui a trait au Premier ministre et à la feuille de route que devra appliquer le prochain gouvernement, tout est déjà clair, a confié Sorel Jacinthe qui espère que d’ici la fin de cette semaine la « proposition nationale de sortie de crise » sera adoptée. Il annonce que ce document sera ensuite présenté à la nation. Le président de la République, entre-temps, ne fait plus aucun cas des déclarations de l’opposition qui exige qu’il parte le 7 février 2021. Lundi encore, dans une intervention sur Facebook, Jovenel Moïse a rappelé que son mandat prendrait fin le 7 février 2022. Il a conseillé aux leaders de l’opposition de commencer à se préparer en vue des élections prévues en septembre et en novembre de cette année. « Se yon prezidan k ap trip », a ricané Sorel Jacinthe, qui a dit s’appuyer sur la Constitution pour dire que le mandat du chef de l’État expirera le 7 février 2021. Sorel Jacinthe a affirmé ne jurer que la mobilisation de toutes les forces vives de la nation pour contraindre le chef de l’Etat à quitter le pouvoir tout en rejetant toute idée de lutte armée. « Il nous faut arriver à un niveau où tout le monde se sente vexé. Le président nous a suffisamment déçus », a déclaré l’ex-sénateur, qui salue la prise de position du secteur protestant sur la fin du mandat du président Jovenel Moïse. Il veut entendre d’autres groupes  de la société, tels le secteur privé et l’université  entre autres. Tous les secteurs doivent exprimer leur vexation, selon  Sorel Jacinthe, qui croit que c’est une grande mobilisation qui finira par porter le président à prendre conscience. En 2019, le pays avait été paralysé pendant plus de deux mois par le mouvement de Peyi Lòk, malgré tout, n’avait pas abouti au départ du président Jovenel Moïse. « Nous nous sommes inspirés de l’expérience «Peyi Lòk» pour faire mieux », a soutenu Sorel Jacinthe. Il promet que les acteurs politiques ainsi que la société civile vont corriger les erreurs pour atteindre leur objectif. « Jodi a nou pi wouye, nou konprann plis e gen plis moun ki anndan batay la », a lâché Sorel Jacinthe.