this used to be photo

Le Nouvelliste

Jude Charles Fautin a qualifié « d’odieux, de lâche et d’irresponsable» l’action des députés ayant saccagé la salle de séance

Sept. 5, 2019, midnight

Sans détour, le conseiller du président de la république Jude Charles Faustin n’a pas lésiné sur l’action des députés Jean Robert Bossé, Manès Louis et Renald Exantus qui ont pu saccager la salle où il était prévu la séance de ratification du Premier ministre nommé vers les onze heures. « C’est un acte lâche et irresponsable qu’ils (les députés) ont posé…», a laché le conseiller qui était l'invité mardi soir sur le plateau de l’émission télévisée « Haïti Sa kap Kwit » réalisée sur la chaîne 20.  « Pourquoi agissent-ils ainsi? Pourquoi le font-ils de cette manière? A qui profite cet acte de vandalisme  », s’interroge l’ancien député. Dès le deuxième lundi du mois en cours prendra fin la dernière session ordinaire des députés de cette 50e législature, dont le mandat arrive à terme. Sans une convocation en session extraordinaire du chef de l’État, ces parlementaires ne pourront pas organiser une assemblée.  « Une fois qu’il y a nécessité de convocation, le président convoquera », rassure Jude Charles Faustin. Jovenel Moïse n’est pas le seul responsable de la détérioration de la situation du pays… En dépit de la détérioration de la situation socioéconomique du pays, le conseiller du président de la République ne trouve pas judicieux d’imputer toute le responsabilité au chef de l'État qui, d’après Jude Charles Faustin, dès son arrivée au pouvoir,  œuvre pour adresser un ensemble de problèmes  en cherchant des solutions pour améliorer les conditions de vie de la population haïtienne. « C’était l’objectif du président », tient-il à rappeler avant de faire remarquer qu’il s’agit d’un président qui, en dépit de ses bonnes volontés, fait face à d’énormes difficultés. Jude Charles Faustin explique, par exemple, que Jovenel Moïse n’est pas le seul acteur duquel dépend la croissance économique du pays. Pour lui, il faut avoir un secteur privé compétitif. Ce secteur qui pourrait aider à la création d’emplois, et aider à la stabilité du pays, se range plutôt dans l’opposition au président dont il veut également la démission du pouvoir, regrette le conseiller. Ce dernier estime donc trop facile d’incomber toute la charge au président qui, ajoute-t-il, ne fait que chercher une harmonisation interinstitutionnelle, dans le cadre sa mission qui est de gérer la barque du pays.  « Mais nous sommes dans un pays divisé. Un pays où l’opposition n’a pas un seul langage et ne s’intéresse pas au bien-être collectif. Ce qui  les intéresse, c’est de voir le pays sombrer dans le trou dans lequel ils (acteurs de l’opposition) veulent le placer, tout en se positionnant comme les porteurs de solution », dénonce-t-il. Jovenel Moïse ne donnera pas sa démission… Bien que la situation du pays soit dégradante, en dépit des appels à la démission du chef de l’État, une chose reste certaine pour le conseiller de palais national. « Le président Jovenel Moïse ne va pas démissionner », soutient Jude Charles Faustin, se voulant rassurant. Et d’ajouter : « Le président ne portera pas non plus le pays vers l’effondrement. Il est mandaté par le peuple. Au bout de son quinquennat, le président doit travailler pour la postérité, la prospérité et faire avancer le pays… ». Sans épiloguer davantage, le défenseur du chef de l’Etat affirme plutôt que Jovenel Moïse est une opportunité, si aujourd’hui nous voulons le changement du pays.