this used to be photo

AlterPresse

Haïti-Presse : Le gouvernement rejette le rapport sur la liberté de la presse du Centre américain pour le droit et la justice globale

Oct. 3, 2012, midnight

P-au-P, 3 oct. 2012 [AlterPresse] --- Le ministre de la communication, Ady Jean Gardy, apporte un « formel démenti » au rapport du Centre américain pour le droit et la justice globale, faisant état de persécutions dont sont victimes les journalistes haïtiens sous l’administration du président Michel Martelly.Dans une note transmise à AlterPresse, le ministre qualifie de « pervers » ce rapport sur la liberté de la presse en Haïti.Il affirme que « les journalistes ne sont pas brimés dans l’exercice de leur métier, contrairement à ce que laisse entendre ce dit document publié le 28 septembre 2012 sur un forum de l’Université de San Francisco ».« Il n’y a aucune tendance à la menace et à l’intimidation à l’endroit des journalistes, encore moins une hostilité de l’administration haïtienne envers la presse haïtienne », ajoute-t-il.« La liberté de presse en Haïti : Un effet dissuasif sur les journalistes qui critiquent le gouvernement » : tel est le titre de ce rapport, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.Il existe des tendances inquiétantes à la menace et à l’intimidation à l’endroit de journalistes, brimés dans leur liberté d’expression, comme l’interférence des forces de l’ordre et l’hostilité de l’administration du président Michel Martelly envers la presse haïtienne, selon ce rapport qui se base sur des entrevues de journalistes haïtiens et internationaux.L’hostilité de Martelly envers les journalistes haïtiens, depuis le début de sa présidence en mai 2011, associée à des menaces d’intimidation et d’attaques provenant de sources anonymes, est troublant, selon ce qu’on peut lire dans ce document.Au cours des 16 derniers mois, plusieurs actions d’intimidation ont été enregistrés contre la presse, dont la plus récente a été l’arrestation de trois (3) journalistes du quotidien Le Nouvelliste, le 20 septembre 2012, par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), sur demande du juge de paix Arnel Dimanche, pour avoir refusé d’obtempérer à l’interdiction de filmer un accident de la route.Après avoir demandé à la presse de se taire en 2011, Martelly avait, le 3 février 2012 au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture, offensé, sur un ton acide et autoritaire, les journalistes qui le questionnaient sur les soupçons de double ou triple nationalités sur sa personne.Dans une note rendue publique ce même 3 février 2012 et intitulée « Trop, c’en est trop ! », l’Association des journalistes haïtiens (Ajh) avait appelé Michel Martelly à faire preuve de retenue dans ses relations avec la presse haïtienne. [emb kft gp apr 03/10/2012 15 : 40]