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Le Nouvelliste

‘’Limyè”, un programme de réinsertion sociale à la prison civile de Jacmel

Sept. 24, 2020, midnight

Quarante-huit détenus, dont vingt-cinq femmes, de la prison civile de Jacmel, ont reçu, le dimanche 19 septembre, leur certificat de participation à la formation en production de savon liquide, de mistoline et de chlorox. Cette formation est la première d’une longue série que comptent réaliser à la prison l’ingénieur Mackenson César et ses collaborateurs, notamment le Dr Augustin  Andris, le Dr Loubert Reculé, la journaliste  Yvonne Barjon, le Dr Grégory Jean-Baptiste, et le chef de l’Asec Jean Ludovic Bazelais, tous réalisateurs du programme de réinsertion sociale appelé ‘’Limyè’’. « Nous démarrons le programme avec la production de savon liquide parce que nous avons voulu prioriser les femmes et les détenus qui n’ont plus beaucoup de temps à passer en prison. Nous aurons d’autres formations professionnelles telles que la cosmétologie, la plomberie, etc… », explique l’ingénieur Mackenson César. La prison civile de Jacmel compte 547 locataires, dont 482 en détention  préventive et 65 condamnés. Mackenson César ambitionne de leur donner tous une formation professionnelle pour faciliter leur réinsertion une fois libérés de prison. « Nous accompagnons les détenus sur le plan professionnel, maintenant nous travaillons sur la dotation de la prison d’une bibliothèque… nous remercions les détenus qui acceptent de participer à ce programme et ont choisi la production de savon », aindiqué le docteur Loubert Reculé. L’idée de doter la prison d'une bibliothèque enchante déjà Ernest Rigaud, comdamné à 10 ans de détention pour l’assassinat de Marlène Colin,  mère de sa fille. « J’ai choisi la production de savon liquide parce qu’il ne me reste que 7 ans à passer dans cet enfer. Une fois dehors, je compte monter ma propre entreprise. Le savon est un produit qui s’écoule vite », explique Ernest Rigaud. Vaglie Jean Louis, elle, est en prison depuis quatre ans. C’est la première fois qu’elle bénéficie d'une formation professionnelle d’une telle envergure. Elle a apprécié l'initiative. Ce programme, selon Mackenson César, est financé par la côtisation des membres de ‘’Limyè’’, une cellule de jeunes professionnels, médecins pour la plupart. Tous ont fait leurs études universitaires en République dominicaine.