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Le Nouvelliste

Le climat actuel du pays éclipse les activités commerciales

Sept. 23, 2019, midnight

Ce lundi 23 septembre, les activités commerciales ont été au point mort. Des barricades et pneus enflammés ont été érigés un peu partout. Au centre-ville, notamment Delmas 2, Bel-Air et Grand-rue, nombreux sont les citoyens qui ont dû circuler à pied pour se rendre à leurs activités. Des véhicules de transport en commun se font de plus en plus rares tout au long de la journée. Les rues, regorgées de toute sorte d’insalubrités, etaient clersemées.  Les portes  de plusieurs entreprises sont fermées, notamment le marché Vallières où les activités commerciales jadis réunissaient beaucoup d'acheteurs et de vendeurs, les marchands étaient aux abonnés absents. S’empressant de rentrer chez eux, les rares citoyens rencontrés aux alentours de ces marchés publics ont exprimé leur inquiétude face à la situation actuelle du pays qui, selon eux, ne garantit pas un avenir meilleur. Ils estiment que ce climat «d’insécurité généralisée», fragilisant le vécu de la population haïtienne, est le fruit de la mauvaise gouvernance. Quant au marché du port (gerrit) attenant au siège social de la douane, la situation était catastrophique. Les marchands ont brillé par leur absence. Le commerce au niveau de ce marché public a été éclipsé par le climat d’insécurité généralisée qui fragilise le pays ces derniers temps. Non loin de ce marché public, des tirs nourris ont été entendus. Une situation qui crée la peur et la panique chex ceux et celles qui étaient dans les parages. De vives tensions régnaient après que des militants politiques ont envahi le Parlement haitien, manifestant leur mécontentement vis-à-vis de la séance de ratification de la politique générale de Fritz William Michel annoncée par le président du Senat, Carl Murat Cantave, pour ce lundi 23 septembre. Cette situation de panique allait provoquer le boulversement dans plusieurs zones du pays, notamment Pétion-Ville.  Entre insécurité généralisée, peur et incertitude, le pays connaît ces temps-ci de nombreux épisodes de panique. Livrée à elle-même, la population est aux abois. Des parents comme des petits commerçants ne cessent de pousser des cris de détresse face à cette situation qui aggrave jour après jour leur quotidien.