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Le Nouvelliste

Le réseau de femmes du MPP appelle à l'implication de tous les secteurs

Nov. 26, 2020, midnight

C’est en présence des membres du Mouvement des paysans de Papaye, des représentants de ActionAid, des directeurs departementaux de l'Unité de lutte contre la corruption (ULCC), des associations de femmes et des représentants de différents secteurs, que s’est tenue, le mercredi 25 novembre, la cérémonie marquant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à Papaye, localité dépendant de la troisième section Aguahédionderive droite, commune de Hinche. C'était l’occasion pour la cheffe de file du réseau de femmes du Mouvement des paysans de Papaye, Kestamène Cénor, d’appeler toutes les forces vives de la nation à se mobiliser dans la lutte contre les violences que subissent les femmes et les filles dans le pays où, selon les chiffres avancés, des 12% de la population féminine affirmant avoir subi des violences sexuelles, se retrouve 4% des filles ayant l’âge compris entre 15 et 17 ans. Selon Mme Kestamène Cénor, les femmes et les filles, qu'elles soient issues du milieu urbain ou rural, continuent d'être le dindon de toutes sortes de violences. Juslène Saint-Fleur affirme que le réseau de femmes du MPP est largement préoccupé par cette situation qui se détériore au quotidien. « C'est pourquoi nous demandons à tous de s'impliquer davantage pour éradiquer ce fléau. Aujourd'hui, nous sommes dans les rues pour témoigner notre préoccupation au regard de la triste réalité des violences faites aux femmes dans notre pays », a déclaré Késtamène Cénor, vice-coordonnatrice du réseau. Pour elle, les chiffres sont alarmants et montrent que la violence s'étend dans la société. « En 2020, nous ne pouvons pas accepter que les femmes continuent de subir les violences (viols et  autres agressions sexuelles ou physiques), parce qu’elles sont tout simplement des femmes, alors que les agresseurs continuent de  vaquer à leurs occupations en toute quiétude, a déclaré Micheline Louis, une jeune dame venue des Abricots, pour qui les troubles politiques et le manque crucial de juges formés en genre ne doivent pas servir d’excuse ni prétexte facilitant les criminels à commettre des actes de violence sur les femmes, voler leur commerce, tandis qu’ils circulent en toute liberté. « Nous, membres de ce réseau, nous ne nous laisserons pas faire. La justice doit agir comme le requiert la loi mère… », poursuit Micheline Louis, appelant à l’engagement des acteurs qui, au-delà des divergences, doivent lutter pour avoir la paix et la sécurité dans le pays. " Au nom de tous les hommes et en mon nom personnel, je profite de cette solennelle occasion pour condamner, une fois de plus, tous les viols perpétrés sur les femmes et les jeunes filles de notre pays par des malfrats profitant du climat d’insécurité et de crise sectorielle à répétition dans le pays, plus précisément les femmes du Plateau central », soutient Me Adias Michel, directeur départemental de l'Unité de lutte contre la corruption. Il remercie les organisations de défense des droits humains et surtout l’effort de leur accompagnement aux victimes ces derniers jours. Le DDC-ULCC invite tous les acteurs de la société à s'engager dans la lutte pour l'élimination de toutes sortes de violences faites aux femmes dans la manière d’élever nos enfants, de traiter les femmes qui travaillent dans tous les secteurs d'activité de la vie nationale.