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Le Nouvelliste

Cayes : l’opposition déclenche un mouvement permanent pour exiger le départ de Jovenel Moïse le 7 février

Jan. 29, 2021, midnight

À l’instar de plusieurs organisations politiques de l’opposition de la capitale haïtienne, plusieurs catégories d’opposants de la ville des Cayes se sont réunies et ont gagné les rues de la troisième ville du pays le vendredi 29 janvier 2021. Ces opposants à PHTK disent décréter un mouvement permanent dans le département du Sud en vue de combattre l’insécurité et réclamer le départ de Jovenel Moïse le 7 février prochain.  À l’invitation de plusieurs membres de l’opposition dans la ville des Cayes, des centaines de membres de la population cayenne ont occupé le pavé pour déclencher ce qu’ils appellent un mouvement permanent contre le pouvoir en place. S'appuyant sur l’article 134-2 de la Constitution en vigueur, les anti-PHTK ne cessent de demander au président haïtien de quitter le Palais national afin d’éviter une aggravation de la  situation. «Aujourd’hui, nous avons organisé un mouvement annonciateur pour montrer au pouvoir en place et à la communauté internationale que la population cayenne est debout pour contraindre le chef de l’État à respecter la Constitution», a lâché Dimy Ménélas, responsable de « Ayiti An Aksyon » dans le Sud.  Nous ne voulons pas d’un dictateur à la tête du pays. Jovenel Moïse doit partir et nous sommes prêts à perdre notre vie dans cette bataille, vocifère Anthony Cyrion, opposant farouche au pouvoir en place. L’ex-député de Port-Salut Bertrand Sinal félicite la population des Cayes pour son implication dans les mouvements de l’opposition. Il a annoncé la poursuite de la mobilisation visant à extirper Jovenel Moïse du pouvoir.  Le maire adjoint de la commune des Cayes, Paul André Marcel Moriné, a demandé à la population de manifester pacifiquement et dans la sérénité, l'exhortant à éviter des pertes en vie humaine et de biens dans la ville, disant que ces pratiques n’apporteront aucune solution aux problèmes du pays. Le coordonnateur du PHTK dans le Sud invite les opposants à se diriger vers les élections s’ils veulent remplacer le président de la République.   Les manifestants ont tenté de mettre feu à des pneus, à plusieurs reprises,  au centre-ville mais la police nationale a déjoué ces tentatives une fois la foule éparpillée.    Un vent de panique a soufflé au début de la manifestation dans plusieurs rues proches de la place d’armes des Cayes, ce qui a provoqué le renvoi précoce des élèves de plusieurs établissement scolaires de la ville.  Les ex-sénateurs Antonio Chéramy (Don Kato) et Nènel Cassy n’ont pas été remarqués aux côtés des militants de l’opposition comme l’avaient annoncé certains d’entre eux deux jours auparavant.