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Le Nouvelliste

Miragoâne: les activités scolaires peinent encore à reprendre

Dec. 16, 2019, midnight

Paralysées depuis fin septembre en raison de la mobilisation antigouvernementale, notamment l’opération baptisée «Peyi lòk», les activités scolaires n’ont toujours pas repris leur cours normal dans la cité de Fernand Hibbert. Si les écoles ont recommencé à fonctionner dans les autres communes du département des Nippes au cours de ce mois de décembre, le constat est différent dans le chef-lieu. Les rues ne sont ni clairsemées ni barricadées. Les retentissements de tirs nourris dans certains quartiers en début de journée ont cessé. Le problème de carburant ne se fait plus sentir. La population vaque tranquillement à ses occupations. Pourtant les portes de la grande majorité des établissements scolaires sont restées fermées à Miragoâne. Si certaines écoles privées, notamment le Collège frère Enel Clérismé (COFEC) et les collèges mixtes Le Phare et Solonart ont recommencé à recevoir des élèves dès le deuxième lundi du mois de décembre, d’autres donnent rendez-vous pour janvier prochain. Si des élèves se sont présentés aux lycées des jeunes filles et Jacques Prévert, ce lundi 16 décembre, le directeur du lycée Jacques Prévert, Ronald Desrosier, explique avoir travaillé avec seulement les élèves du Nouveau secondaire IV en raison des travaux en cours dans le bâtiment logeant l’établissement. Cependant, dans l'après-midi, la présence d’aucun élève n’a été constatée dans la cour de ce lycée fonctionnant en deux vacations. Les responsables disent espérer que les élèves viendront en plus grand nombre dans les prochains jours afin de pouvoir travailler comme à l’ordinaire. Joint par téléphone par le journal, le directeur départemental des Nippes du ministère de l’Éducation nationale, Odel Joseph, qui a confirmé que les activités scolaires ont été reprises au niveau des dix (10) autres communes du département des Nippes, s’est réjoui de la trêve observée par les protestataires antigouvernementaux. « Pas de barricades, pas de menaces à l’encontre des écoliers», s’exalte M. Joseph. Pour lui, le fait par le lycée Jacques Prévert et celui des jeunes filles d’avoir travaillé ce lundi avec certains élèves constitue un pas dans la bonne direction, évoquant l’importance de l’éducation pour les enfants. Craignant de graves conséquences qui pourraient accompagner la persistance de la paralysie des activités scolaires, Odel Joseph exhorte tous les acteurs concernés, en particulier les parents et les élèves, à jouer leur partition en vue de faciliter la reprise totale des activités scolaires dans les Nippes. Certains parents dont les enfants fréquentent des établissements scolaires privés disent préférer garder leurs enfants chez eux pour éviter de payer le mois de décembre alors que d’autres expliquent n’avoir jamais été prêts pour la réouverture des classes.